“Télétravailleur échange appartement”

Le phénomène du télétravail et des nomades numériques, largement amplifié par la pandémie, a fait s’envoler les échanges d’appartements, explique le site de la BBC. Celui-ci ajoute que les recherches Google pour “échange de maison” ont considérablement augmenté cette année. Et sur le site HomeExchange, les échanges d’appartements ont bondi de 50 % entre 2019 et 2022.

Il existe deux cas de figure pour ce type de troc : des personnes qui échangent fréquemment leur logement contre un autre à l’étranger pour télétravailler tout en faisant un peu de tourisme sur leur temps libre ; et d’autres qui utilisent ce système pour tester de nouveaux lieux en vue d’un déménagement.

Pour elles, cette formule a l’avantage de ne pas être coûteuse en comparaison des locations saisonnières sur Airbnb ou autres, même si les sites d’échanges de logements sont souvent payants. “Les échanges de maisons permettent aux gens d’atteindre le style de vie jet-set qu’ils désirent à une fraction du coût d’achat d’une maison de vacances ou secondaire coûteuse. En tirant parti de leur atout le plus précieux – une maison ou un appartement –, ils peuvent séjourner dans d’autres logements confortables à travers le monde. C’est un programme de réduction des coûts qui est devenu particulièrement attrayant dans le contexte actuel du boom des voyages, où le prix des vols, des hôtels et des locations a explosé”, souligne la BBC. Par ailleurs, les adeptes de ce système assurent que cela est plus éthique, car cela permet de ne pas retirer des biens du marché immobilier en les réservant à la location saisonnière, comme cela peut être le cas avec Airbnb. Ainsi, l’échange d’appartement ne contribuerait pas à la crise du logement dans les grandes villes, en particulier.

Mais alors, comment faire ? On peut procéder de façon informelle, en passant par ses connaissances, en utilisant les réseaux sociaux, notamment TikTok et Facebook, ou encore en s’inscrivant sur un site spécialisé comme HomeExchange et Love Home Swap. Certains se consacrent même au haut de gamme, comme Behomm et Kindred. “Ceux-ci ont tendance à attirer le type de clientèle qui pourrait avoir un vélo d’intérieur Peloton et une cave à vins dans sa maison et qui souhaite loger dans une propriété qui a le même standing”, précise la BBC. Kindred a des frais d’inscription assez élevés (environ 300 euros) et met même en contact des anciens élèves de certaines universités. Selon Dieter Müller, chercheur à l’université d’Umea, en Suède, ce système d’échange est en fait réservé à des “rock stars de la mobilité”, c’est-à-dire à “des travailleurs du savoir à distance avec des revenus élevés, de belles maisons et peu de responsabilités familiales”. Peu de chance donc que cette tendance se démocratise vraiment.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :