Télétravail, workation… les jeunes Allemands imposent leurs conditions aux employeurs

Le rapport de force entre employeurs et jeunes employés se transforme en Allemagne. Ces derniers ont compris que les effets de la pandémie de Covid-19 avaient modifié le marché du travail en leur faveur en apportant notamment plus de flexibilité, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Un changement de paradigme qui entre en confrontation avec la manière d’envisager son travail de la part des salariés plus expérimentés. “D’après un sondage réalisé par l’institut Civey, les deux tiers des employeurs déclarent que les moins de 25 ans attachent trop d’importance à l’équilibre entre leur travail et leur vie privée”, rapporte le titre allemand. Un conflit de générations ferait-il rage outre-Rhin ?

Les doigts de pied en éventail sur une plage à Lisbonne, Jo Dietrich ne dirait pas le contraire. Agé de 26 ans, il a cofondé l’agence de consulting Zeam, ce qui lui permet de travailler d’où il veut. “Les jeunes changent fondamentalement la culture du travail”, confie-t-il avant d’ajouter que “travailler jusqu’à tomber raide, ça ne se fait plus”.

La performance à tout prix est passée de mode

Selon plusieurs experts, la génération Z (les personnes nées entre 1997 et 2010) est la première qui peut vraiment revendiquer des avantages face aux recruteurs. “Auparavant, plusieurs candidats postulaient pour un poste. Aujourd’hui, les entreprises ont souvent du mal à trouver une personne susceptible de faire l’affaire”, détaille la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Les recruteurs s’arrachent les cheveux pour trouver la personne adéquate pour l’entreprise et doivent faire face aux exigences des candidats : possibilité de télétravailler, meilleur salaire ou encore possibilité de promotion à court terme.

Alors que dans les années 1980, le qualificatif de workaholic (bourreau de travail) pouvait être considéré comme un compliment, relevant de la dévotion à son entreprise, il est actuellement rejeté par une large partie des jeunes travailleurs. “S’ils semblent rejeter le travail, c’est en fait surtout la performance à tout prix qu’ils refusent”, analyse le journal.

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