Un suspect de l’attentat de Lockerbie rattrapé par la justice américaine

“L’ancien agent du renseignement libyen est accusé d’avoir fabriqué l’engin explosif qui a détruit l’avion de la Pan Am le 21 décembre 1988, tuant 259 personnes à bord et 11 autres au sol”, rapporte The Washington Post. Le Boeing 747 de la compagnie américaine, qui reliait Londres à New York, avait explosé peu après son décollage, alors qu’il survolait Lockerbie.

Cette attaque terroriste “reste la plus meurtrière de l’histoire du Royaume-Uni, et la deuxième plus meurtrière perpétrée contre des Américains” après les attentats du 11 Septembre, rappelle El País : sur les 270 victimes, 190 étaient américaines. En 2003, le régime du dictateur libyen Mouammar Kadhafi avait reconnu officiellement sa responsabilité dans l’attentat.

C’est aux autorités britanniques qu’est revenue la primeur de l’annonce : selon The Scotsman, le ministère de la Justice a déclaré dimanche matin avoir “informé les familles des victimes” que Massoud était “entre les mains de la justice américaine”. Peu après, Washington a précisé que la première comparution du suspect aurait lieu “devant le tribunal fédéral du district de Columbia”, à une date encore “indéterminée”, écrit CNN.

Les circonstances exactes de l’arrestation de Massoud, dont l’âge est inconnu, n’ont pas été divulguées. Selon plusieurs sources, le suspect était emprisonné en Libye pour d’autres délits, et Tripoli aurait “accédé à la demande d’extradition américaine”, croit savoir El País.

Expert en explosifs

Selon les enquêteurs, Massoud travaillait pour l’agence libyenne du renseignement extérieur, “chargée de persécuter les dissidents libyens à l’étranger, et de mener des attaques terroristes contre d’autres pays”, rapporte le Financial Times. “Massoud avait occupé plusieurs postes au sein de l’organisation, notamment celui d’expert technique dans la fabrication d’explosifs.”

Il figurait depuis de nombreuses années sur la liste des responsables présumés de l’attentat de Lockerbie, sans que les enquêteurs n’arrivent à le localiser. Mais un documentaire diffusé par la chaîne américaine PBS en 2015, produit par Ken Dornstein, frère de l’une des victimes, avait assuré, photos à l’appui, qu’il se trouvait dans les geôles libyennes.

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