Suppression de l'élection du président au suffrage universel direct : la proposition choc d'un député MoDem

Député MoDem du Finistère, Erwan Balanant n’est pas le nom le plus connu de l'hémicycle, mais se retrouve tout de même dans l'œil du cyclone pour avoir déposé, mercredi 27 mars, un amendement visant à supprimer le suffrage universel direct. Après la demande d’une suppression du 49-3 de la part de Jérémie Iordanoff, député Nupes de l’Isère, le député centriste a opté pour la provocation : « Il y avait d’autres sujets qui nous permettaient d’avoir ce débat autour de la Constitution. Je dis : “Chiche, révisons”. »

Son amendement, finalement rejeté, appelait à ce que le chef de l’État soit élu « pour sept ans par un collège électoral », remettant ainsi en cause l’article 6 de la Constitution de la Ve République qui prévoit que le président de la République est élu pour « cinq ans au suffrage universel direct ». Pas vraiment convaincu lui-même de sa proposition, le vice président de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République souhaitait surtout « ouvrir un débat sur la forte présidentialisation de la Ve République et ses conséquences ».

Le RN est monté au créneau

Pascale Bordes, députée Rassemblement national du Gard, lui a donc aussitôt rétorqué : « Je veux bien qu’on débatte de tout, pour la beauté du débat, mais il y a quand même des choses qui sont dites. [...] Ce sont des sujets extrêmement graves qui ne peuvent pas être débattus aux déboutés d’une niche parlementaire, c’est au peuple de décider, il faut ...


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