« Le Successeur » de Xavier Legrand : la critique en direct du Festival de Saint-Sébastien

Le synopsis

Heureux et accompli, Ellias devient le nouveau directeur artistique d’une célèbre maison de Haute Couture française. Quand il apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de nombreuses années, vient de mourir d’une crise cardiaque, Ellias se rend au Québec pour régler la succession.

La critique (2/5)

L’écueil du deuxième film après un premier long remarqué est toujours l’obstacle le plus compliqué à contourner pour un jeune réalisateur. Après l’impressionnant « Jusqu’à la garde », César du meilleur film, Xavier Legrand a pris son temps. Cinq ans ont passé, le temps de faire l’acteur et de mettre en scène des épisodes de la série « Tout va bien ». Adaptation du roman « L’Ascendant » d’Alexandre Postel, « Le Successeur » démontre le talent du cinéaste pour créer une tension de tous les instants avec trois fois rien, en tout cas dans sa seconde partie.

Mais à trop retarder la résolution du mystère, il dilue l’émotion, d’autant plus que le comportement du héros est beaucoup trop aléatoire pour nous convaincre. Tout paraît trop appuyé - le caractère antipathique d’Ellias, son égoïsme, son refus d’assumer la succession de son père, comme cet accent québécois qu’il retrouve au fur et à mesure pour bien nous faire comprendre qu’il redevient le fils qu’il n’a jamais été.


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