Street Art : tout savoir sur les fameux pochoirs de Jef Aérosol

"Lorsque j’ai bombé mes premiers pochoirs à Tours (Indre-et-Loire), à l’automne 1982, il n’y en avait pas d’autres." Le Nantais Jef Aérosol compte parmi les précurseurs de ce que l’on nomme aujourd’hui le street art. Popularisé dans les années 1990, sous l’influence du mouvement hip-hop et du graffiti, le street art, longtemps méprisé voire considéré comme du vandalisme, a acquis ses lettres de noblesse et s’expose désormais dans les musées du monde entier. D'abord professeur d’anglais le jour et artiste clandestin la nuit, Jef Aérosol a laissé, en quatre décennies de carrière, des portraits de personnalités ou d'anonymes, peints au pochoir en noir et blanc, sur les murs de Rome, d'Ushuaia ou New York. Parmi les plus marquants, son Sitting Kid des années 2000, hommage à l’enfance que l’on trouve même sur la muraille de Chine !

La musique tient une importance capitale dans l’œuvre de Jef Aérosol, dont les goûts vont du folk et des musiques traditionnelles au punk, en passant par le blues, le psychédélisme, le garage, la soul, etc. Guitariste depuis le lycée, il réunit aussi, au fil des années, un véritable musée de pochettes de disques vinyles. Il en a lui-même signé quelques-unes pour des groupes comme Louise Attaque. L’artiste collectionne enfin les guitares, qu’il customise ou conserve précieusement, à l’instar de la vieille Gibson acoustique de son ami le chanteur Christophe (1945-2020).

À l’occasion du passage à l’an 2000, Pierre Mauroy (1928-2013), alors maire de Lille, (...)

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