Strass et fans en transe pour le début de la mégatournée de Beyoncé

"C'est la reine, c'est pour ça qu'on est là": sept ans après la dernière, la superstar américaine Beyoncé entame mercredi soir à Stockholm une mégatournée solo de quatre mois en Europe et en Amérique du Nord, aux recettes qui pourraient dépasser la somme astronomique de 2 milliards de dollars.

Plusieurs heures avant l'apparition de "Queen B" sur la scène de la Friends Arena, le grand stade de la capitale suédoise, des centaines de fans calment leur impatience en chantant et en dansant dans les files d'attente.

Un beau soleil printanier irradie la foule extatique, couverte de chapeaux de cowboys et des faux diamants, la tenue adoptée par l'ex-Destiny's Child pour sa tournée baptisée "Renaissance World Tour".

Julie Vargas, une aide-soignante américaine de 38 ans, est venue spécialement en Suède depuis Houston au Texas - la ville natale de Beyoncé - pour s'assurer la primeur du show de près de trois heures sans première partie promis par le tourneur Live Nation.

"Je ne veux pas de spoilers, je veux être la première à la voir et ramener les infos à H-town (Houston, ndr) bébé!", dit à l'AFP celle qui confesse avoir un "temple" dédié à la star de 41 ans chez elle.

"J'adore Beyonce, son style, ses chansons, sa production, ses chorégraphies, tout", s'enthousiasme la Texane.

Annoncée en février dernier, la tournée est la première en solo pour Beyonce Knowles depuis 2016, la pandémie de Covid ayant longtemps empêché de remplir les stades.

Mystère

"Elle ne s'est pas produite depuis si longtemps, et c'est le premier concert, et l'on ne sait rien sur celui-ci", explique Gabriel Cardeal, un Brésilien de 27 ans qui a lui aussi traversé exprès l'Atlantique.

"Il y a beaucoup de mystère, ce qu'elle va chanter, ce qu'elle va porter, les vêtements, les danses", s'impatiente le jeune étudiant en médecine. Du fait de la forte demande dans un stade capable d'accueillir 60.000 personnes, une deuxième date a été ajoutée jeudi, avant la suite de la tournée ce week-end à Bruxelles.

En France, elle sera à Paris - pour une seule date, au grand désespoir de ses fans français - le 26 mai, puis à Marseille le 11 juin. La tournée compte actuellement 57 dates dans une quarantaine de villes.

"On adore Beyonce, c'est la reine, c'est pour ça qu'on est là bien sûr", dit à l'AFP Kasher Bloom, un Letton de 36 ans venu de Riga.

"C'est notre reine!"

Jarra Jatta, de la ville suédoise de Helsingborg, est arrivée des heures en avance mais regretterait presque de ne pas être arrivée plus tôt.

"Je suis en retard, j'aurais dû être là avant pour être franche. Tout pour la voir, l'observer, elle et sa puissance. C'est notre reine! Notre mère, je ferai tout pour elle", lance-t-elle.

En février, Beyonce est entrée dans l'histoire de la pop en dépassant le record du nombre de Grammy Awards - l'équivalent musical des Oscars - jusque là détenu par le chef d'orchestre Georg Solti.

Mais le prix suprême du meilleur album a encore échappé à l'épouse du rappeur Jay-Z, au profit de la popstar britannique Harry Styles.

"Renaissance", son dernier opus house et dance, compte 16 titres, dont son dernier tube R&B "Cuff it", était sorti en juillet dernier, sculptant encore un peu plus sa statue de reine incontestée du dance floor.

A seulement 41 ans, "Queen B" a étendu en trois décennies un empire dont elle est partie à la conquête avec le groupe des Destiny's Child - et ses cartons "Survivor" et "Say my name" - lorsqu'elle était encore adolescente.

Le jackpot du "Renaissance World Tour" reste toutefois à confirmer. Selon les estimations de Forbes, les recettes de la tournée pourraient atteindre 2,4 milliards de dollars, mais la fourchette basse descend à 275 millions.

Article original publié sur BFMTV.com