Stationnement : ces villes où il pleut des prunes

S’il y a bien une chose que les Français ne vont pas pouvoir laisser derrière eux pendant les vacances de la Toussaint, ce sont les horodateurs. Du matin au soir, souvent 7 jours sur 7 dans les villes touristiques qui font leur beurre, à des tarifs exponentiels propres à chaque commune… Sans parler de la sanction à géométrie variable qui frappe quiconque oublie de prendre un ticket : le fameux forfait de post-stationnement (FPS). Une invention née en 2018, lors de la privatisation des infractions au stationnement payant, qui a permis à nombre de municipalités de booster l’activité des horodateurs. Et de la rendre juteuse ! Déjà en augmentant le coût du stationnement en voirie, ensuite en fixant librement le montant du FPS, souvent bien au-delà de l’ancien PV à 17€ (comptez en moyenne 27 € et jusqu’à 75 €), enfin, en confiant les contrôles à des sociétés privées.

340 millions d’euros de recettes en 2022

Un jackpot qui, contrairement à l’ancien système, retombe dans les poches des communes. Et qui s’envole depuis : de 157 millions d’euros en 2018, on est passé – après la parenthèse Covid – à 272 millions en 2021. Et en 2022 ? Plus de 340 millions (pour 13,7 millions de FPS dressés), dont près de la moitié pour… Paris ! Cette balance comptable, nous l’avons tirée d’un fichier éponyme, publié chaque année par Bercy. Un puits sans fond de chiffres, dont nous avons extrait une donnée : les recettes liées aux FPS perçus par 507 des 623 communes où le stationnement payant est en vigueur de la plus petite...Lire la suite sur Autoplus