Stéphane Séjourné au Maroc, une visite qui fait “pschitt”

“Sans avancées, sans perspectives, sans déclarations fortes, la visite du ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, n’aboutit sur rien de concret. On ne peut toujours pas parler de réconciliation.” Voilà les conclusions du magazine marocain TelQuel, qui consacre sa une à la visite du chef de la diplomatie française à Rabat, les 25 et 26 février dernier.

“Maroc-France : une visite qui a fait pschitt”, écrit le magazine. Hormis la durée inhabituelle de l’échange entre Stéphane Séjourné et son homologue marocain Nasser Bourita (près de deux heures), il n’y a pas grand-chose à retenir de cette rencontre, estiment les observateurs cités par le journal.

Rien de nouveau au Sahara

Sur le dossier du Sahara occidental (dont la souveraineté est disputée par les séparatistes du Front Polisario), Stéphane Séjourné s’est montré “timide”, estime TelQuel, se contentant de réitérer le soutien “constant” de la France au plan d’autonomie porté par Rabat.

COURRIER INTERNATIONAL
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“Il n’a pas avancé d’un pouce. Et il a d’ailleurs repris ce qu’avait dit la précédente ministre, Catherine Colonna”, constate le politologue Mustapha Sehimi. “Il faudrait que Paris s’aligne au moins sur la position espagnole telle qu’elle a été formulée en avril 2022, en déclarant clairement que le projet marocain, consacré par le Conseil de sécurité [de l’ONU] depuis 2007, constitue la seule et unique option pour régler le conflit”, estime encore Mustapha Sehimi.

Mais des deux côtés, les diplomates font part d’un certain optimisme mais savent que cela prendra du temps pour un dégel total des relations entre les deux pays. Des relations qui se sont nettement détériorées depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en France et le rapprochement en dents de scie entre Paris et Alger, mal perçu au Maroc.

Selon un diplomate, interrogé par TelQuel, le salut pourrait bien venir de la prochaine visite de deux ministres réputés proches du Maroc, Rachida Dati, ministre de la Culture, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.

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