Spotify, une menace pour les artistes indépendants ?
Comme chaque fin d’année, les plateformes de streaming sortent leur top de l’année. Vous pouvez donc découvrir combien de temps vous avez passé à écouter de la musique et qui a été votre artiste préféré.
Spotify est la plateforme la plus utilisée du monde, mais savez-vous comment elle rémunère les artistes ?
Chaque musique écoutée rapporte quelques centimes. Mais l’entreprise suédoise a décidé de changer de mode de calcul l’année prochaine. On vous explique pourquoi cela menace les artistes indépendants.
“C’est vrai qu’il y a une sursaturation d’artistes sur Spotify. Mais sans eux Spotify n’existerait pas : la plateforme n’existe que grâce aux artistes et à la musique.”
Le musicien indépendant américain Ando San, interrogé par “The Guardian”
D’autres acteurs du streaming ont opté pour un modèle différent. C’est le cas de Deezer. Pour plus d’équité parmi les artistes, l’entreprise a choisi une répartition centrée sur les utilisateurs : l’argent de l’abonnement de l’auditeur va directement à l’artiste en question.
Par exemple, si Maxime écoute 100 fois Taylor Swift ce mois-ci et seulement elle, le prix de son abonnement ira (moins les coûts d’exploitation de Deezer) intégralement à ses ayants droit.
Et si Emma écoute uniquement un petit artiste indépendant 10 fois, l’intégralité de son abonnement ira également aux ayants droit de cet artiste.
Deezer met en avant les choix des utilisateurs plutôt que le nombre d’écoutes. En test depuis 2020, son système permet aux artistes moins connus d’être rétribués plus équitablement.
Alors que, sur Spotify, l’argent est divisé au prorata du nombre d’écoutes, ce qui fait que les artistes indépendants peinent à gagner de l’argent sur les plateformes de streaming.
Les résultats du géant suédois du streaming n’ont jamais été aussi bons. Mais il poursuit sa campagne de licenciements.
Après avoir déjà supprimé 800 postes cette année, Spotify a annoncé le 4 décembre qu’il se séparait de 17 % de ses effectifs, “soit environ 1 500 emplois”, pour réduire ses coûts et faire face au “ralentissement ‘spectaculaire’ de la croissance mondiale”, rapporte la BBC.—