XV de France: pourquoi Galthié porte toujours ces épaisses lunettes noires

XV de France: pourquoi Galthié porte toujours ces épaisses lunettes noires

Elles font désormais partie de la pop culture française. Bien au-delà du monde de l’ovalie. Depuis 2020, Fabien Galthié arbore des lunettes noires particulièrement larges, qui lui donnent un look original, à mi-chemin entre un aviateur, un chef de chantier et un super-héros. Un accessoire, devenu iconique, que le sélectionneur du XV de France porte à chaque apparition publique, en tribunes, à l’entraînement ou en interview. Sa paire fétiche l’accompagnera évidemment lors de la Coupe du monde 2023, organisée dans l’Hexagone du 8 septembre au 28 octobre. En commençant par le match d’ouverture face aux All Blacks, ce vendredi au Stade de France (21h15).

Après avoir expérimenté plusieurs modèles, lorsque sa vue s’est dégradée à la fin des années 2010, l’ancien coach du Stade Français et de Montpellier a opté pour cette paire volumineuse il y a trois ans. Un opticien de la région toulonnaise lui aurait conseillée lorsqu’il entraînait le RCT. "Ce sont des lunettes de sport en plastique qui permettent de courir, de tomber, car je cassais toutes mes lunettes avant. Elles ne bougent pas, je peux jouer au squash, au golf, je peux courir avec le ballon à l’entraînement", a expliqué Galthié fin 2020.

Un modèle sorti il y a une dizaine d’années

Ses fameuses lunettes sont fabriquées par Opal Demetz, une entreprise française, qui commercialise une gamme spécialisée pour les sportifs, amateurs ou professionnels. Fondée en 1950 à Paris, par un ancien plongeur et nageur de bon niveau, Demetz s’est associé depuis 2015 à Opal pour élargir son catalogue, qui propose aujourd’hui des modèles pour le cyclisme, le ski, le parachutisme, la voile, la plongée, le tir ou l’automobile.

La paire de Galtier (unisexe) fait partie de la collection "Sportstyle". Il s’agit des Ros 21, sorties il y a une dizaine d’années, dont la monture est présentée comme "légère et résistante". Dotées de branches ajustables de 125mm et de verres imposants (58mm de long, 35mm de large), elles bénéficient d’un support antidérapant au niveau du nez et coûtent une centaine d’euros.

"C’est celui qui met le plus en avant la marque sans le vouloir"

Chez Opal Demetz, on est ravi de cette association inattendue avec le coach des Bleus, en poste depuis fin 2019. Les dirigeants de l’entreprise ont découvert que Fabien Galthié avait adopté leurs lunettes en le voyant à la télévision. "Depuis, on a pris contact avec lui pour l’équiper au mieux et comprendre ses exigences (…) On connaît sa vue, un peu hypermétrope, astigmate et presbyte comme tout le monde. Il n’est juste pas forcément facile à équiper en tant qu’en ancien rugbyman. Il faut bien orienter la monture comme pour n’importe quel sportif", a confié au Parisien le directeur général Gilles Demetz, fils du fondateur de la marque.

L’ex-demi de mêlée, natif de Cahors (Lot), est décrit comme un client "lambda", même s’il amène une lumière supplémentaire grâce à sa notoriété. "Ce n’est pas notre effigie, mais c’est forcément celui qui met le plus en avant la marque sans le vouloir, résume Gilles Demetz. Ce n’est peut-être pas un modèle qui respecte les codes de la mode, mais ça lui colle parfaitement à la peau."

Un stock supplémentaire en prévision du Mondial

Sur Google, la première recherche associée à Fabien Galthié est d’ailleurs le mot "lunettes". En septième position, on trouve "problème de la vue". C’est dire à quel point le modèle du technicien de 54 ans suscite la curiosité. Au point de doper les ventes des Ros 21? "On a un petit pic le lendemain ou le surlendemain quand il passe à la télé. Ce sera sûrement plus encore avec la Coupe du monde. On a pris le stock en conséquence", a précisé Gilles Demetz.

Au sein de la famille Galthié, en revanche, ce style à part ne fait pas vraiment l’unanimité. "Ma maman n’aime pas. Mes enfants ne disent rien, ils sont gentils avec leur papa", s’est amusé le sélectionneur du XV de France lorsqu’il a été interrogé sur le sujet.

Article original publié sur RMC Sport