UFC 296: Edwards, Rakhmonov, Pimblett... Pourquoi il ne faut pas rater le dernier UFC de l'année

L'UFC est en avance pour les cadeaux. Pour son dernier évènement de l'année, l'organisation américaine offre une grande soirée avec deux combats pour un titre, chez les poids welters (-77kg) et les poids mouches (-52kg), et une carte principale remplie de chocs explosifs. Si le combat principal risque de faire des étincelles avec le retour (après un an et demi d'absence) du très controversé Colby Covington (17-3) face au roi Leon Edwards (21-3), que beaucoup estiment être le meilleur kickboxeur des welters, le co-main event de la soirée entre les toujours très spectaculaires Alexandre Pantoja et Brandon Royval poureait voler la vedette au reste de la carte. Une carte pourtant bien remplie de la présence du Kazakh invaincu Shavkat Rakhmonov et du choc des trajectories opposées entre un Tony Ferguson sur le déclin et un Paddy Pimblett qui doit poursuivre son ascension après un an sans combattre.

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Edwards-Covington: duel d'antistars au sommet

Des gangs de Birmingham au trône des welters. "Rocky" Leon n'est pas la plus grande gueule de l'UFC, à l'inverse d'un Covington qui peut prétendre à ce titre, pourtant sa longue traversée du desert, depuis son ghetto natal à Kingston (Jamaïque) jusqu'à son KO épique pour détroner Kamaru Usman, est digne d'un film.

"Ils ont tous dis que je n'y étais pas capable... Regardez moi maintenant, champion du monde. Je viens des bas fonds, toute ma vie on m'a laissé pour mort, je suis né en Jamaïque avec rien, je vivais dans une cabane en bois avec une plaque en zinc en guise de toit. Regardez moi maintenant !", a lâché le Britannique, au bord des larmes, à la suite d'un des comeback les plus fous de l'histoire de son sport, dans l'une des interviews d'après combat cumulant le plus de vues sur le compte YouTube de l'UFC.

Pour sa deuxième défense de titre, après avoir contré (par deux fois) le cage control de l'un des meilleurs welters de l'histoire, Kamaru Usman, le cogneur de Birmingham fera face à l'Américain Colby Covington dont la lutte et le cardio illimité n'ont rien à envier au Nigérian. A 35 ans, et après une pause d'un an et demi depuis son dernier combat contre Masvidal, le très clivant combattant originaire de Californie, qui aime se présenter comme le "chouchou de Donald Trump", se voit offrir une troisième chance pour obtenir ce titre incontesté qu'il n'a jamais eu, face à un Edwards au meilleur de sa forme. Et si le destin de l'Américain était justement de faire goûter à Edwards ce que lui même a fait gouter à Usman: retourner les cotes des bookmakers et l'emporter au moment où très peu l'attendent ?

"Je vais ramener la ceinture aux Etats-Unis. Comme lorsque les Anglais n'ont pas voulu nous donner notre liberté, et que nous l'avons prise (de force)", a attesté l'Américain, fervent patriote assumé.

"Guerre" en perspective entre Pantoja et Royval

Un combat qui pourrait voler la vedette. La revanche entre Alexandre Pantoja (26-5) et Brandon Royval (15-6), co-main event de la soirée, s'annonce pour le moins spectaculaire entre ces deux poids mouches plus que complets. Après un acte 1 déjà épique en 2021, soldé sur une soumission, contre toute attente, de Pantoja au deuxième round, la revanche de samedi sera l'occasion pour Royval de prouver que sa ceinture noire de jiu-jitsu brésilien n'est pas usurpée pour son premier combat pour le titre en carrière après une série de trois victoires consécutives, dont deux au premier round.

De retour cinq mois après avoir offert l'un des plus beaux combats de l'année 2023 face à Brandon Moreno, à qui il a pris le titre à la décision partagée, le Brésilien Pantoja aura l'occasion avec son style spectaculaire de fournir une nouvelle prestation tape-à-l'oeil dans la mythique T Mobile Arena de Las Vegas, l'antre du combat. Une confrontation entre deux guerriers qui cumulent à eux deux un total de neuf bonus de la soirée. Du show garanti, quoi.

Le retour du "Nomad" Rakhmonov, l'homme qui effraie tous les welters

Shavkhat Rakhmonov (17-0 et cinquième du classement des challengers des welters), force invaincue du Kazakhstan, attendait impatiemment son retour dans l'octogone. Comme un lion en cage, frustré par ses neuf mois sans combattre depuis son finish sur Geoff Neal, "Nomad", spécialiste du finish qui n'a jamais vu les juges (17 combats pour 17 victoires, toutes obtenues avant la limite), a l'occasion de prouver ce samedi qu'il mérite bel et bien sa chance pour le titre contre le vainqueur du combat tête d'affiche de la soirée entre Edwards et Covington. Mais avant une chance pour le titre des welters il devra passer par le "gatekeeper" non officiel de la catégorie: l'Américain de 40 ans spécialiste du karaté Stephen "Wonderboy" Thompson.

"Il est difficile de trouver des adversaires qui acceptent de me combattre, beaucoup m'évitent donc je suis heureux de voir que Thompson a accepté", a révélé le Kazakh au micro d'Ariel Helwani, ce lundi, avant d'assumer avec certitude ses voeux pour l'année prochaine: "Je veux combattre pour le titre en 2024 et ramener la ceinture au Kazakhstan".

Pimblett-Ferguson: comme un goût d'execution

Le choc des générations. Le jeune Scouser de 28 ans, Paddy Pimblett, va affronter une légende de l'UFC, Tony Ferguson, dans le deuxième combat de la carte principale. Mais à 39 ans et sur une série de six défaites consécutives, "El Cucuy" est loin de sa gloire d'antan.

Alors avant d'affronter le vétéran américain, la nouvelle coqueluche britannique de Dana White, qui n'a pas combattu depuis tout juste un an suite à une blessure, ne peut se contenter d'une simple victoire et s'est même trouvé un défi à la hauteur de l'évènement: "Je veux juste terminer rapidement, je veux être la première personne à terminer Tony Ferguson au premierround", a-t-il déclaré. D'autant que Paddy "The Baddy" a beaucoup à prouver après une dernière performance contesté contre Jared Gordon, où nombre de spectateurs et spécialistes le voyaient perdant.

Article original publié sur RMC Sport