Tennis: le grand espoir français Giovanni Mpetshi Perricard prend son envol à Anvers

Tennis: le grand espoir français Giovanni Mpetshi Perricard prend son envol à Anvers

La troisième incursion sur le grand circuit aura été la bonne pour Giovanni Mpetshi Perricard. Eliminé en cinq sets à Roland-Garros puis battu au premier tour sur le gazon de s’Hertogenbosch, le Lyonnais, 226e mondial, rongeait son frein depuis sur le circuit Challenger. Sans vraiment faire d’étincelles. De retour d’une tournée en Amérique du Nord ratée, il a joué au casino à Anvers et le bon numéro est sorti.

Explication : avec son classement, il n’avait pas accès aux qualifications du tournoi d’Anvers. Alors, il a effectué le déplacement dans la cité des diamantaires. Et le miracle est survenu. Dimanche, à 11h45, le forfait providentiel du Belge Kimmer Coppejans est officialisé. Premier sur la liste d’attente, "Gio" est prévenu par le juge-arbitre : "Tu as un quart d’heure pour te préparer."

Sans cogiter, le Tricolore domine son compatriote Antoine Escoffier. Le lendemain, il décroche son billet dans le grand tableau en écartant le Belge Gauthier Onclin. Lundi, face à Roberto Carballes Baena, mangé par le stress, il prend un 6-0 en 25 minutes. Mais le bras se relâche et l’Espagnol va cogner un mur (0-6, 6-3, 7-6). Au passage, Giovanni Mpetshi Perricard a effacé une balle de match. Une sorte de routine pour ce joueur habitué à disputer des tie-breaks du troisième set.

Il mesure 2,03m et ça tombe de haut

Il faut dire que du haut de ses 2,03 m, ça tombe de haut. Le jeu en fond de court était un peu moins solide. Mais Emmanuel Planque – ancien mentor de Lucas Pouille – a toujours cru en lui. Mercredi, le Lyonnais a signé une superbe performance face à David Goffin, balayé 7-5, 6-3 en 1h12.

Le Belge a vu passer onze aces et n’a gagné que neuf points en retour. Son analyse en conférence de presse n’est pas inintéressante : "Mpetshi est de la même catégorie que Karlovic ou Isner, a-t-il dit en conférence de presse. Il joue bien, sert extrêmement fort et au moment où arrive l’échange, c’est le premier que tu fais depuis dix minutes."

A 20 ans, Giovanni Mpetshi Perricard se distingue aussi par son revers à une main. Une incongruité dans le milieu actuel. Mais il y tient. Vendredi, en quart de finale, c’est le Kazhaque Alexander Bublik qui se dressera devant lui. Dans les couloirs de la Lotto Arena, il a évidemment croisé Arthur Fils. Ils n’en ont peut-être pas parlé mais on y pense très fort pour eux : ce serait amusant que deux ans et demi après s’être affrontés en demi-finales de Roland-Garros juniors (NDRL : Fils l’avait emporté 3-6, 6-3, 7-6) avant de céder en finale face à Luca Van Assche), ils se retrouvent en finale dimanche d’un ATP 250.

La suite est balisée. La semaine prochaine, "GMP" jouera ensuite le Challenger de Brest grâce à un wild-card avec un statut de Top 200. Et il serait étonnant que la FFT ne lui accorde pas un petit quelque chose pour le Masters 1000 de Bercy. Un tel oiseau, on ne le laisse pas dans son nid...

Article original publié sur RMC Sport