La Serie A ne sera bientôt plus un paradis fiscal, et ça pourrait changer beaucoup de choses

La Serie A ne sera bientôt plus un paradis fiscal, et ça pourrait changer beaucoup de choses

Une décision qui aura forcément des conséquences pour les clubs italiens sur le mercato d'hiver. Véritable coup de pouce fiscal, le "decreto crescita" ("décret croissance") ne sera bientôt plus. Introduit en 2019 dans le championnat italien pour attirer les meilleurs joueurs, cet ensemble de mesures fiscales visant à stimuler la relance économique permettait, notamment, d'exempter d'impôt 50% du revenu salarié des joueurs étrangers.

Après le dernier Conseil des ministres, le gouvernement italien a décidé, ce lundi, pour son nouveau projet de loi budgétaire, de ne pas inclure le "décret croissance" dans son budget pour l'année 2024. Le décret en question qui accorde des avantages fiscaux pour certaines catégories de professionnels est toujours en vigueur mais il ne comprend désormais plus les métiers du sport. Pendant près de quatre ans, il a permis d'inciter les joueurs étrangers de venir en Serie A pour bénéficier, en plus des raisons strictement sportives, de fortes réductions d'impôts.

Une décision qui prends acte pour les signatures à compter du 1er juillet 2023

Si la fin du décret entre officiellement en vigueur le 1er janvier 2024, le caractère rétroactif de la décision permet de prendre en compte les signatures réalisées depuis le 1er juillet 2023.

Christian Pulisic et Loftus-Cheek à l'AC Milan, Benjamin Pavard et Marcus Thuram à l'Inter ou encore Housem Aouar et Evan Ndicka à l'AS Roma, tous signés après le 1er juillet, sont donc également soumis au nouveau régime fiscal.

Cette décision du gouvernement pousse le football italien à un changement de cap. Freinés dans l'attraction des joueurs étrangers, nombre de clubs de la Botte pourraient ainsi être amenés à changer de stratégie de développement et faire davantage confiance au processus de formation des jeunes.

Article original publié sur RMC Sport