Rétro - McLaren M7A (1968) : la toute première des "papayes" victorieuses en F1

Deux ans de galère. Voilà à quoi se résument les deux premières saisons de l’équipe McLaren en Formule 1, depuis son premier grand prix en 1966.

Faute de moteurs dignes de ce nom, le commando fondé par celui qui est alors le plus jeune vainqueur d’un grand prix de F1 (il le restera jusqu’à Fernando Alonso !) est condamné à faire de la figuration.

En fait, Bruce McLaren espérait convaincre Ford de le suivre en Formule 1 (il courait pour la marque au Mans et y a même remporté la première victoire de la GT 40 en 1966), mais c’est Colin Chapman – à travers Ford Europe – qui a décroché le soutien du géant américain pour financer le V8 Cosworth de la Lotus.

Toutefois, Ford n’a pas oublié celui qui lui a apporté son premier grand succès en compétition. Lorsque l’exclusivité liant Ford à Lotus expire, fin 1967, McLaren se voit attribuer la fourniture du V8 tant convoité. Dès lors, tous les rêves sont permis…

D’un coup, la Bruce McLaren Motor Racing Ltd change de braquet et engage une deuxième voiture en 1968. Pour en prendre le volant, le pilote-ingénieur-entrepreneur ne recrute rien de moins que le champion du monde en titre, son ami Denny Hulme !

Paradoxe : alors que le V8 Cosworth offre des perspectives de succès à la petite équipe, le motoriste anglais débauche l’ingénieur de McLaren dans le but de créer sa propre Formule 1 ! Heureusement, avant son départ, Robin Herd a déjà bien avancé sur la conception de la M7A, une voiture d’une simplicité biblique.

Son châssis est une monocoque en aluminium ouverte sur le dessus dont les plaques d’alu d’une épaisseur inférieure à 1 mm sont rivetées et collées à la glu, selon les standards de l’industrie aéronautique (diplômé d’Oxford, Herd a fait ses premières armes dans ce domaine en travaillant sur le Concorde).

Le V8 DFV ayant été conçu pour pouvoir être porteur, le châssis...Lire la suite sur Sport Auto