PSG-AC Milan: un arbitre à la réputation très sulfureuse au sifflet d'un match crucial

Balayé par Newcastle (4-1) lors de son dernier match européen, le PSG défie l’AC Milan ce mercredi au Parc des Princes (dès 21h sur RMC Sport 1). L’occasion pour le groupe de Luis Enrique de reprendre sa marche en avant en Ligue des champions après l’humiliation de St James' Park. Une rencontre où l’arbitre avait pris quelques décisions défavorables aux Franciliens, comme la non-expulsion de Bruno Guimaraes après un coup sur Manuel Ugarte et une main offensive non-sifflée sur le deuxième but de Magpies.

Ce mercredi à Paris, les partenaires de Kylian Mbappé seront dirigés par le Slovène Slavko Vincic. Une première pour le PSG avec cet officiel dont le passif continental s’accompagne de plusieurs polémiques, y compris lors de ses récentes sorties en C1.

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Un arbitre d’expérience avare en cartons rouges

Habitué du haut niveau où il officie depuis plus de dix ans, Slavko Vincic a entamé sa huitième campagne de Ligue des champions en 2023-2024. Cette saison, le Slovène n’a dirigé qu’un seul match lors du nul au final incroyable entre la Lazio et l’Atlético de Madrid (1-1) avec une égalisation du gardien romain au bout du temps additionnel.

Si cet arbitre dégaine en moyenne près de quatre cartons jaunes par match européen (107 en 26 rencontres), il n’a expulsé que trois joueurs dans sa carrière en C1 dont le Marseillais Chancel Mbemba pendant la défaite de l’OM à Tottenham (2-0) en 2022. Et justement, ce sont surtout des décisions où il a fait preuve de clémence qui ont posé des problèmes la saison passée en Europe.

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Des grosses polémiques du choc Inter-Barça

Pendant les poules en 2022-2023, Slavko Vincic a fait l’objet de grosses critiques de la part du FC Barcelone après sa défaite sur la pelouse de l’Inter Milan (1-0). Un match en marge duquel Xavi et la direction blaugrana se sont plaint que le Slovène ait oublié plusieurs penalties, notamment pour une main de Denzel Dumfries ou pour une poussette de Milan Skriniar, aujourd’hui au PSG.

Hakan Çalhanoglu aurait pu (et même dû, selon le clan catalan) être expulsé, là où Pedri s’est (peut-être injustement) vu refuser un but dans les derniers instants.

Après avoir longtemps pensé à déposer une réclamation officielle auprès de l’UEFA, le Barça avait finalement lâché l’affaire, et ce malgré les vives attaques de Xavi.

"Je suis indigné", avait estimé l’entraîneur barcelonais après la rencontre. "J'aurais voulu parler avec l'arbitre pour comprendre ses décisions. Cela n'a pas de sens, c'est une injustice, mais c'est le football. Je ressens de l'indignation, je ne peux pas le cacher, je pense que l'arbitre devrait venir donner des explications. On part fâchés parce que c’est une injustice très claire. C’est l’arbitre qui a décidé… C’est une personne très importante parce qu’il prend des décisions. Il devrait parler en conférence de presse pour dire pourquoi il n’a pas sifflé de penalty, comme ça on comprendrait, car là, je n’y comprends rien."

Une séquence incompréhensible lors de City-Leipzig

La grogne contre Slavko Vincic avait encore pris de l’ampleur lors du huitième de finale retour de C1 entre Manchester City et Leizpig. Si Erling Haaland avait inscrit un quintuplé et que le club anglais l’avait largement emporté (7-0), les décisions de l’arbitre slovène avaient encore beaucoup fait parler.

En plus du penalty litigieux accordé aux joueurs de Pep Guardiola à 0-0, l’officiel avait choisi de ne pas expulser Ederson malgré une sortie kamikaze et totalement non maîtrisée sur Konrad Laimer. Surtout, Slavko Vincic avait sifflé en faveur de Manchester City pour une faute de l’Autrichien puis avait averti Timo Werner pour contestation.

Finalement, après ce match polémique, l’UEFA n’a plus fait appel à lui lors du reste de la saison européenne. De la même manière, malgré sa solide expérience en C1, il n'a jamais arbitré de match au-delà des quarts de finale lors de ses premières années.
Celui qui a notamment dirigé le succès surprise de l’Arabie saoudite contre l’Argentine (2-1) au Mondial 2022 s’est également retrouvé au cœur d’une affaire de mœurs en Bosnie-Herzégovine. Arrêté dans le cadre d'une opération anti-drogue et anti-prostitution en mai 2020, Slavko Vincic aurait eu recours aux services de l’organisation criminelle, mais il n’avait finalement pas fait l’objet de poursuites judiciaires.

Article original publié sur RMC Sport