Panathinaïkos-OM: un match capital dans une atmosphère... anormale

Panathinaïkos-OM: un match capital dans une atmosphère... anormale

Policiers et barbelés entourent copieusement le stade Apostolos-Nikolaidis situé dans le centre-ville d’Athènes. L’édifice bâti en 1922 accueille ce mercredi soir, à 20h (heure française) le match aller du troisième tour préliminaire de Ligue des Champions entre le Panathinaïkos et l’Olympique de Marseille. Au-delà de son enjeu sportif haletant, la rencontre est scrutée avec grand sérieux par les autorités.

Mardi, l’UEFA a reporté à une date ultérieure le match opposant l’AEK Athènes au Dinamo Zagreb en réaction au décès de Michalis Katsouris survenu dans la nuit. Ce Grec de 22 ans a été poignardé dans les affrontements avec des hooligans croates dans la banlieue nord de la ville. Au moins huit personnes ont également été blessées, 96 interpellées. “Ça aurait dû être des jours de fête avec les équipes grecques en course pour la qualification européenne. Ce sont des heures difficiles, cette conférence de presse est particulière,” a déclaré Ivan Jovanovic, l'entraîneur du Panathinaïkos.

La fête a été gâchée

Le déplacement des supporters du Dinamo Zagreb avait pourtant été interdit par l’UEFA, comme il l’est pour les Marseillais ce mercredi. La présence policière est donc nombreuse pour sécuriser les alentours du stade Apostolos-Nikolaidis, vestige du football athénien qui voit le poids des années sévir sur ses murs, malgré les nombreux tags qui le recouvrent. Ce géant vert de 16.000 places est surplombé par les nombreux immeubles qui l’entourent, un charme atypique.

"Tout ce qui s'est passé est triste, regrette Sebastian Palacios, l'attaquant argentin du Panathinaïkos. Ça n'arrive pas qu'en Grèce, ça arrive partout. Force et courage à la famille de la victime et au peuple de l'AEK, espérons que ça ne se reproduise plus." Athènes devait être le théâtre de trois rencontres européennes successives à grands enjeux. Le duel, prévu jeudi au stade Georgios-Karaïskakis, entre l’Olympiacos et La Gantoise, devait être le clou du spectacle. La capitale grecque s’apprêtait à revêtir ses habits de lumière pendant trois jours et devenir la capitale du football. Tragiquement, la fête a été gâchée.

Article original publié sur RMC Sport