OM: né dans le même quartier que Zidane, cousin de Gignac… qui est Jacques "Pancho" Abardonado, nommé coach intérimaire

OM: né dans le même quartier que Zidane, cousin de Gignac… qui est Jacques "Pancho" Abardonado, nommé coach intérimaire

Un homme de l’ombre soudainement propulsé en pleine lumière. Alors que l’Olympique de Marseille traverse une importante crise depuis une réunion extrêmement tendue lundi soir entre les dirigeants phocéens et des représentants de supporters, Jacques "Pancho" Abardonado (45 ans) va assurer l’intérim sur le banc phocéen à la suite du départ de Marcelino. Comme un symbole en cette période trouble, c’est une personnalité profondément attachée à Marseille qui est appelée à la rescousse.

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Ancien “Minot”...

"C'est un gamin de Marseille qui a le club dans le coeur et dans le sang". Voici comment le présentait Jean-Luc Cassini, ancien directeur du centre de formation de l’OM qui a connu Abardonado dès les benjamins à l'US Endoume, dans les colonnes de la Provence il y a plusieurs années. Ancien défenseur rugueux, Abardonado a débuté sa carrière professionnelle à l’OM en 1998. Après trois saisons et une quarantaine de matchs sous les couleurs du club olympien, il est ensuite passé par Lorient (2001-2002), Nice (2002-2008), Nuremberg (2008) ou encore Valenciennes (2008-2010). Avant de revenir au bercail une fois sa carrière terminée.

… devenu bras droit de Sampaoli et Marcelino

En 2014, Abardonado débute sa nouvelle vie d’entraîneur sur le banc de la réserve de l’OM. Adjoint pendant deux ans, il est nommé à la tête de l’équipe B en 2016. "Je sais ce que représente ce club, clame-t-il au moment de sa nomination. Quand on porte ce maillot, il faut le respecter car on a un devoir envers cette institution. Il faut un maximum de respect pour l'histoire de l'OM, pour tous les joueurs qui ont porté ce maillot et sur ce point-là, je ne laisserai rien passer !"

Entre 2017 et 2019, il passe ensuite par les équipes jeunes avant d’être promu dans le staff de l’équipe première à l’arrivée de Jorge Sampaoli en mars 2021, notamment pour servir de traducteur au technicien argentin. "Je trouve que c’est une très bonne idée. J’ai eu le plaisir de l’avoir, c’est un garçon adorable et vraiment pro-OM jusqu’au bout des ongles", se satisfait alors Rolland Courbis pour RMC Sport. Le choix s’avère judicieux. Si les entraîneurs défilent dans la Cité phocéenne, Abardonado reste indéboulonnable puisqu'il est une nouvelle fois nommé entraîneur adjoint à l’arrivée de Marcelino. Pour la suite que l’on connaît.

Né dans le quartier de la Castellane, comme Zidane

Dans les pas de Zizou. A l’instar de l’ancien N°10 des Bleus, Abardonado est issu de la cité de la Castellane, un quartier situé entre le 15e et le 16e arrondissement de Marseille, au nord de la ville. Né en 1978, six ans après Zidane, il s’est battu contre des conditions de vie délicates pour atteindre ses rêves de devenir footballeur. "Lorsque j’habitais à la Castellane, mon papa n’avait pas de quoi payer l’essence pour nous amener mes frères et moi à l’entraînement à Endoume, notre premier club, se souvenait-il pour So Foot en 2016. Nos voisins prêtaient de l’argent à mon père pour qu’il puisse mettre de l’essence dans la voiture et m’emmener à l’entraînement."

Issu de la communauté gitane et cousin de Gignac

Très attaché à ses racines, Abardonado s’est toujours voulu en ambassadeur de la communauté des gens du voyage. "Pancho", son surnom, est le diminutif de Francisco en espagnol et vient d’ailleurs rappeler ces origines. Il lui a été donné par son père à sa naissance pour faire plaisir à son grand-père, qui s’appelait lui-même Pancho.

Le nouvel entraîneur intérimaire de l’OM est par ailleurs un lointain cousin d’André-Pierre Gignac, de Yohan Mollo (Monaco, Caen, Saint-Etienne…) ou encore de l’un des guitaristes de Kendji Girac. "Cette culture m’a aidé à me forger une personnalité, un caractère, une identité, assurait-il dans So Foot il y a sept ans. On est une famille de battants, qui ne lâchent rien. La vie n’était pas rose tous les jours, donc on devait être soudé. Mes grands-parents ont souffert lorsqu’ils sont arrivés à Marseille."

Cette mentalité n’a d’ailleurs pas échappé à Christophe Dugarry, qui louait son mental au cours de l’émission Le Vestiaire sur SFR Sport 1 en 2018: "Lui, il avait faim, il lâchait rien, chaque ballon joué ça représentait sa vie." Un trait de caractère qui ne pourra qu’être le bienvenu dans les heures difficiles traversées par son club de toujours.

Article original publié sur RMC Sport