OL: Grosso déjà en danger, deux mois après son arrivée

OL: Grosso déjà en danger, deux mois après son arrivée

Deux petits mois et puis s’en va? Nommé mi-septembre après le départ de Laurent Blanc, Fabio Grosso connaît actuellement le pire début d’un entraîneur de l’OL dans l'élite depuis Raymond Domenech en 1989-1990. Dimanche, l’Italien a concédé sa quatrième défaite en sept rencontres lors de la réception de Lille (0-2). Un revers en clôture de la 13e journée de Ligue 1 qui assombrit son avenir sur les bords du Rhône.

Fabio Grosso devait échanger ce lundi avec John Textor, comme le propriétaire du club a l’habitude de faire avec ses coachs une fois par semaine. Attendu mardi devant la DNCG, l’homme d’affaires pourrait d'ailleurs profiter de son passage en France pour discuter directement avec le technicien italien de son futur.

S’il n’est pas encore question de l'écarter dans les prochains jours selon les derniers échos, cela pourrait aller très vite. De mauvais résultats à Lens et à Marseille, les 2 et 6 décembre, pourraient avoir raison de Fabio Grosso.

En difficulté avec son vestiaire

Au-delà des contre-performances de l’OL et de cette dernière place du classement en championnat, Grosso n’a pas réussi à apaiser le groupe rhodanien. Depuis l’arrivée du champion du monde 2006, Lyon fait face une instabilité criante le week-end. En sept matchs, l’entraîneur transalpin a eu recours à sept compositions d’équipe différentes, et 21 titulaires en tout. À deux reprises, il a effectué trois changements dès la pause et s’est appuyé sur des groupes composés de 23 à 25 joueurs convoqués depuis son arrivée.

Au sein du vestiaire lyonnais, les joueurs commencent à faire savoir leur ras-le-bol. Ces derniers se plaignent notamment en coulisses de recevoir trop d’informations à l’entraînement, et ne plus savoir sur quel pied danser. "Avec ce coach on ne gagnera jamais", glisse ainsi un élément du vestiaire.

Preuve des problèmes pour gérer son groupe, la mise au ban de plusieurs cadres de l’effectif depuis l’arrivée de Fabio Grosso. Malgré leur grosse expérience au top niveau et leur histoire avec le club, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso n’ont pas les faveurs de l’Italien. Idem pour Dejan Lovren qui se contente d’un rôle limité ces dernières semaines.

Un intérimaire déniché en interne?

Pas encore acté, le départ de Fabio Grosso a des chances d’intervenir courant décembre si les résultats de l’équipe ne progressent pas lors des duels contre Lens et l’OM. En cas d’éviction de l’ancien latéral gauche, la direction de l’OL privilégierait une piste interne pour assurer l’intérim.

Malgré des rumeurs dans la presse, John Textor a démenti lui-même un intérêt pour l’Argentin Jorge Sampaoli. À la place, l’intérim pourrait être confié en interne, notamment à Jérémie Bréchet, aux manettes des U19. En septembre, entre le départ de Laurent Blanc et l'arrivée de Fabio Grosso, l'ancien défenseur avait fait partie d'un trio intérimaire avec Sonny Anderson et Jean-François Vulliez. Intérim qui avait été apprécié par les joueurs lyonnais.

Article original publié sur RMC Sport