L'Interview de Sport Auto : "Résilience, mode d'emploi" avec Robert Kubica

Quel est votre premier souvenir automobile ?

C’est la première voiture que j’ai eue, à quatre ans et demi. Bien sûr, elle n’était pas à l’échelle 1 ! C’était une réplique réduite d’une Jeep, roulant à 50 km/h. Il y avait un moteur à essence et une seule roue motrice. Elle ne tournait pas de la même manière à gauche et à droite.

En fait, je l’avais vue dans la vitrine d’un magasin de Cracovie. La vendeuse m’a autorisé à me mettre au volant. J’y suis resté jusqu’à la fermeture ! Du coup, en groupant mon anniversaire et Noël, mes parents me l’ont offerte. Je roulais sur un parking, et mon père traçait des parcours avec des bouteilles.

Comment s’est exprimée votre passion dans un pays comme la Pologne ?

Le sport automobile n’y était pas très développé. Il y avait bien un championnat de Karting, mais presque personne ne connaissait cette discipline. J’ai eu mon premier kart à 6 ans et demi.

Mon père avait feuilleté un magazine dans la concession du rallyman Sobieslaw Zasada. Il a vu une publicité du seul vendeur de karts de Cracovie et en a acheté un. J’adorais piloter. J’allais vite et je gagnais des courses.

J’ai eu de la chance que mes parents aient eu les moyens de me soutenir au début. Je suis passé à un niveau international en 1998, où je suis rapidement passé pilote d’usine sans avoir à payer pour courir. Sans ça, je serais peut-être devenu mécanicien…

A l’époque, la Formule 1 n’était pas retransmise à la télé en Pologne. Nous n’avions que des courses de voitures de Tourisme du championnat anglais… de la saison précédente !

Quand avez-vous commencé à penser à devenir pilote de Formule 1 ?

Honnêtement, très tard. J’étais vraiment un passionné de Karting. Fin 2000, mon père est venu me voir en me disant qu’il avait eu une...Lire la suite sur Sport Auto