Ligue des champions: le moment Dembélé n'a pas suffi

Ousmane Dembélé buteur pour le PSG contre Barcelone en quart de finale de Ligue des champions le 10 avril 2024 à Paris (MIGUEL MEDINA)
Ousmane Dembélé buteur pour le PSG contre Barcelone en quart de finale de Ligue des champions le 10 avril 2024 à Paris (MIGUEL MEDINA)

L'international français Ousmane Dembélé a marqué son deuxième but au PSG au meilleur moment de la saison, mercredi face à son ancien club Barcelone, mais n'a pas empêché la défaite (3-2) de Paris en quart de finale aller de Ligue des champions.

Des retrouvailles fêtées par un but mais gâchées par le revers subi par Paris au terme d'un match un peu fou comme celui de mardi entre le Real Madrid et Manchester City (3-3).

Souvent moqué pour ses occasions manqués, Dembélé n'a d'ailleurs pas caché sa joie -- les bras écartés -- devant ses anciens coéquipiers barcelonais, alors qu'il venait de parfaitement ajuster le gardien Marc-André Ter Stegen (48e, 1-1).

Récupérant un ballon mal repoussé par Ronald Araujo, l'ancien Barcelonais s'est défait de Frenkie de Jong par un délicieux crochet avant d'enclencher une puissante caresse du gauche sous la barre transversale, sous les yeux de son sélectionneur Didier Deschamps, présent dans les tribunes du Parc des princes.

Arrivé cet été de Catalogne, le N.10 a marqué seulement son deuxième but sous les couleurs parisiennes, après celui contre Monaco en novembre dernier, déjà somptueux.

Depuis, il n'avait pas réussi à régler la mire et a attendu de retrouver son ancien club pour retrouver le chemin des filets. L'occasion était trop belle, même si le plus dur reste à faire mardi prochain: gagner sur ses anciennes terres, pas à Bernabeu, en travaux, mais au Stade olympique Lluís-Companys.

Le natif de Vernon a été tout près de marquer un doublé mais sa frappe du droit a fini sur le poteau gauche du but barcelonais (75e), qui aurait permis à Paris de repasser devant au score. Juste avant (71e), seul au point de penalty, il n'était pas loin de reprendre un centre de Warren Zaïre Emery.

En fin de match, il a eu l'occasion d'égaliser mais sa frappe a filé hors du cadre (88e).

Malgré ses lacunes dans le dernier geste, il est indispensable depuis le début de la saison dans le jeu offensif du PSG par ses dribbles et surtout par ses passes décisives: 13 toutes compétitions confondues, qui font de lui le meilleur passeur parisien.

"C'est l'un des joueurs les plus constants et réguliers. Il peut déborder, faire des passes décisives, nous aider en défense, créer de l'espace. C'est l'une des meilleures recrues de la saison et un joueur vital pour nous", répète à l'envi Luis Enrique, évoquant aussi "un spectacle permanent" ou le qualifiant de "joueur le plus déséquilibrant" du monde.

- "Calme sous la pression" -

Oscillant entre le côté droit et l'axe mercredi soir, il n'a pas vraiment été tranchant pendant la première période, perdant notamment plusieurs ballons, parfois dangereux (44e).

Comme ses coéquipiers, celui qui a du jouer sans son acolyte du côté droit -- Hakimi, suspendu -- a mieux commencé la seconde et a été à l'origine des incursions parisiennes dès le retour des vestiaires.

Il a été l'un des Parisiens les plus en vue en seconde période, à côté d'un Kylian Mbappé discret et sans grandes inspirations.

"Je suis plutôt calme avant la plupart des matches. Avant les matches de Ligue des champions, bien sûr, il y a un peu de pression, car vous savez que vous devez gagner. Mais ce n'est pas grave, je reste calme sous la pression", a glissé Ousmane Dembélé sur le site de l'UEFA.

Calme, il devra l'être de nouveau mardi prochain à Barcelone devant le but pour renverser le Barça et emmener ses coéquipiers en demi-finale de Ligue des champions, en continuant d'être un dynamiteur dans le jeu.

ali/chc