Ligue des champions: Lens-Arsenal, les souvenirs indélébiles de l‘exploit 25 ans après

Le public lensois va replonger dans un moment de légende lors de Lens-Arsenal, mardi pour le grand retour de la Ligue des champions à Bollaert (21h, sur RMC Sport 1). Le 25 novembre 1998 reste dans toutes les mémoires des Sang et Or. En s’imposant 1-0 grâce à un but de Michaël Debève, le club artésien était devenu la première équipe française à s’imposer à Wembley.

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"Ça a marqué ma carrière, se souvient le milieu de terrain sur RMC Sport. Particulièrement avec ce but qui n’est pas le plus beau que j’ai marqué mais hyper important pour gagner ce match et espérer finir premier du groupe."

Habitués à jouer à Higbury, les Gunners de Nicolas Anelka et Tony Adams, alors dirigés par Arsène Wenger, avaient migré à Wembley en raison d’une forte demande de places pour cette rencontre de Ligue des champions. Près de 74.000 spectateurs dont 8.000 Lensois avaient assisté à l’exploit de l’équipe entraînée par Daniel Leclercq. "C’est mon meilleur souvenir en déplacement, confie David Decoster supporter lensois, qui faisait partie de l’aventure. Ce sont des shuttles, des trains, des bus, des Lensois partout et surtout un parcage de 8.000 supporters, on a rarement vu ça."

Une atmosphère particulière dès l'entraînement la veille du match

Eric Sikora, arrière droit, se souvient, lui, de l’atmosphère particulière qui régnait dans le stade lors de l’entraînement la veille du match. "Généralement, Daniel Leclercq nous laissait à la fin des séances un quart d’heure libre pour faire des coups francs ou des reprises de volées, situe-t-il. Finalement on est resté 45 minutes tellement on était content d’être à Wembley et ça a montré aussi l’état d’esprit qu’on avait dans l’équipe. On était heureux de vivre ce moment."

Le gardien Guillaume Warmuz estime avoir réalisé, ce soir-là, le meilleur match de sa carrière. Cela lui avait d’ailleurs valu l’hommage très classe de David Seaman, gardien des Gunners qui avait pleinement justifié son allure d’éternel gentleman. "Après avoir fêté la victoire avec nos supporters durant 15-20 minutes, et en rentrant vers le vestiaire je vois David Seaman qui m’attendait pour me féliciter et échanger son maillot avec le mien, s’émerveille-t-il encore 25 ans après. C’était un pur geste de classe mondiale."

"C'est un souvenir exceptionnel, vraiment, insiste Warmuz. Personnellement, je le situerais comme le plus beau souvenir de ma carrière pour plein de raisons. D'abord gagner à Wembley, être la première équipe française à gagner sur ce terrain mythique. On ancre ça pour toujours dans ce stade. Ensuite donc, battre Arsenal, qui est un grand club en Europe. Et puis ne pas prendre de but, avoir réalisé pratiquement le match parfait, que ce soit dans les prises de balle, les sorties, la lecture du jeu. Donc j'ai peut-être fait des matches plus accomplis, mais celui-là, je le considérerais comme le plus beau souvenir et le meilleur match de ma carrière."

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Ce succès historique a finalement accouché d’une grosse déception pour le Racing. Les champions de France avaient joué leur qualification pour les quarts de finale (seul le premier de la poule était alors qualifié) face au Dinamo Kiev d’Andriy Shevchenko et Serhiy Rebrov lors de la dernière journée. Réduits à dix dès la 6e minute de jeu après l’expulsion de Frédéric Déhu et privé de Tony Vairelles, expulsé face à Arsenal après une grossière simulation de Lee Dixon, ils s’étaient inclinés (1-3) et avaient terminé deuxièmes devant Arsenal et Panathinaïkos. En 2000, Lens avait retrouvé Arsenal en demi-finale de la Coupe UEFA et l’équipe de Thierry Henry s’imposera à l’aller (1-0) comme au retour (1-2).

Article original publié sur RMC Sport