Avec l'Euro 2024, la France se qualifie pour sa 15e phase finale consécutive, un record

Avec l'Euro 2024, la France se qualifie pour sa 15e phase finale consécutive, un record

Si vous avez moins de 30 ans, vous n'avez rien connu d'autre. En validant son billet pour l'Euro 2024 grâce à sa victoire à Amsterdam contre les Pays-Bas (1-2) grâce à un doublé de son capitaine Kylian Mbappé, l'équipe de France s'est qualifiée pour sa 15e phase finale consécutive. Un record, bien sûr.

Une fois encore, les plus (si) jeunes supporters n'auront donc pas la douleur de connaître un sombre été, passé à envier leurs voisins qui s'affrontent sur les plus beaux terrains quand leurs Bleus restent punis à la maison.

Une habitude récente

La dernière fois que l'équipe de France a raté le train de la qualification reste gravée en lettres de larmes dans la mémoire collective du football français: un certain France-Bulgarie, le 17 novembre 1993, qui les privera de la Coupe du monde 1994 aux États-Unis. L'histoire ne dit pas si, ce soir-là, les Bleus s'étaient dit "plus jamais", mais force est de constater que cette promesse est depuis tenue.

Et pourtant, l'histoire n'a pas toujours été aussi généreuse avec le football français. De 1970 à 1994, la France rate huit des 13 phases finales auxquelles elle tente de se qualifier, dont quatre consécutivement entre 1970 et 1976. Un long tunnel pour les supporters français, toutefois allégé par trois beaux millésimes (deux demi-finales mondiales en 1982 et 1986, et un titre européen en 1984).

Deux (grosses) frayeurs

Si les Bleus de Didier Deschamps se sont cette fois confortablement qualifiés pour l'Euro allemand, le travail n'a pas toujours été si facile. À deux reprises, en 2009 et 2013, l'équipe de France s'est même fait très peur puisqu'elle a dû passer par les barrages.

Opposés à l'Irlande pour décrocher leur billet pour la Coupe du monde 2010, les Bleus s'en sortent miraculeusement, sauvés en toute fin de match par un but très litigieux de William Gallas, après une passe décisive de la main de Thierry Henry. En l'absence de VAR, non-homologué à l'époque, les hommes de Raymond Domenech se qualifient sans gloire, à l'image du parcours qui les attendra en Afrique du Sud (éliminés dès la phase de poules malgré un groupe largement abordable).

En 2013, c'est à l'est que l'affaire se joue. Sèchement battus en Ukraine au match aller (0-2), les Bleus du nouveau sélectionneur Didier Deschamps vont totalement renverser la vapeur au retour, écrasant leurs adversaires grâce à un improbable doublé de Mamadou Sakho (3-0) pour valider leur ticket pour la Coupe du monde au Brésil.

Et si les esprits chagrins pourront toujours avancer que l'augmentation du nombre de nations qualifiées pour les phases finales des compétitions internationales (24 à l'Euro, 32 et bientôt 48 à la Coupe du monde) rend quasiment impossible l'élimination d'une équipe aussi solide que la France, l'histoire récente les contredit. L'Angleterre en 2008, les Pays-Bas en 2016 ou encore l'Italie en 2018 et 2022 pourront en témoigner: en football, l'été peut toujours être gâché avant même d'avoir commencé.

Article original publié sur RMC Sport