Lens-Arsenal: "On est chanceux de jouer devant eux", les Sang et Or impressionnés par l'ambiance volcanique de Bollaert

Une dame en larmes au milieu de la foule en liesse. Des rires, des hurlements, des mains sur la tête et des poings levés. Au coup de sifflet final, une immense émotion a envahi les travées de Bollaert, dans un vacarme assourdissant. Vingt-et-un ans après son dernier match de Ligue des champions à domicile, le RC Lens a offert une soirée de rêve à son fidèle public. De celles qui ne s’oublient pas.

Grâce à des buts d’Adrien Thomasson (25e) et Elye Wahi (69e), les Sang et Or ont signé l’un des plus grands exploits de l’histoire du club nordiste en battant Arsenal, mardi soir, lors de la deuxième journée de la Ligue des champions (2-1). Dans une ambiance de folie et des tribunes pleines à craquer, les vice-champions de France ont renversé les Londoniens qui avaient pourtant ouvert le score rapidement grâce à Gabriel Jesus (14e). Un retournement de situation favorisé par les encouragements incessants des supporters.

"On est chanceux de jouer devant eux"

Plusieurs heures avant le match, des centaines d’entre eux avaient envahi les abords du stade sous un soleil chaleureux. Pour faire monter l’ambiance jusqu’au coup d’envoi. Un tifo gigantesque a alors été déployé en tribune Marek pour donner de la force aux joueurs de Franck Haise: "Ensemble, faisons briller notre blason en Ligue des champions".

Le message a parfaitement été reçu par les coéquipiers de Brice Samba. "On a senti dès l'échauffement que c'était encore un degré au-dessus par rapport à d’habitude, témoigne le gardien de 29 ans, auteur d’une prestation de haute volée face aux Gunners. On est chanceux de jouer devant eux, c'était le 30e guichets fermés d'affilée, je n'ai pas les mots. C'est pour ça qu'on se donne à 10.000%."

"C’est un rêve éveillé"

Un ressenti partagé par le coach lensois, forcément sur un nuage après une tel moment d’ivresse. "Le public nous a transcendés mais je pense qu’on a transcendé le public aussi, glisse Franck Haise. Les joueurs ont transcendé le public. C’est toujours une symbiose, une synergie. Ce n’est pas l’un sans l’autre, c’est l’un avec l’autre et quand c’est comme ça, ça fait des belles soirées."

L’explosion de joie au moment du but vainqueur d’Elye Wahi a fait trembler les gradins et toute la région avec. De quoi offrir des souvenirs gravés à vie aux acteurs présents sur le terrain. "On va bien savourer cette soirée, confirme le défenseur Jonathan Gradit. On avait à cœur, devant notre public, d'animer ce match. C'est ce qui s'est passé, on les a regardés droit dans les yeux. Vous m'auriez dit ça quatre ans avant, quand on affrontait des équipes de Ligue 2, sans leur manquer de respect, je vous aurais dit: ‘Ce n’est pas possible’. C'est un rêve éveillé!"

Les 8es de finale dans le viseur

Un rêve qui permet aux Lensois d’occuper la tête du groupe B, après leur nul dans l’antre du Séville FC il y a deux semaines (1-1). Avec désormais l’espoir de se qualifier pour les 8es de finale. Il faudra pour cela bien négocier les deux prochains matchs face au PSV Eindhoven, actuellement dernier de la poule. En commençant par une autre soirée électrique à Bollaert dans trois semaines (le 24 octobre). Pour une nouvelle communion au pays des corons?

Article original publié sur RMC Sport