Leader de Ligue 1 avec Brest, Roy décrit son management "participatif"

Leader de Ligue 1 avec Brest, Roy décrit son management "participatif"

Eric Roy a le sourire. L'homme de 55 ans est à la tête de la meilleure équipe de Ligue 1, ni plus ni moins, depuis le début de la saison. En tête du classement après six journées, le Stade Brestois n'en finit pas d'étonner chaque week-end.

Roy plaide le "management participatif"

Ce lundi, le coach du club breton était l'invité de l'After Foot sur RMC. Il a reconnu que "cela faisait plaisir d'être en haut (du classement), car cela montre qu'il y a des bons joueurs chez nous". Lees-Melou, Magnetti, Camara, Brassier, Lala, Locko... Tous ont eu droit à leur petite mention spéciale. Mais c'est surtout sur son mode de management que Roy s'est attardé.

"Quand je suis arrivé en janvier, je n'étais pas dans une idée de dire : 'maintenant c'est moi, je vais vous montrer comment faire'. Au contraire, c'était important de concerner tout le monde, d'être dans un management participatif, que les joueurs s'épanouissent en termes de travail sur le terrain. On a défini des rôles et c'est vrai que je délègue beaucoup. Cela ne m'empêche pas d'avoir à prendre les grandes décisions sur le plan tactique et sur le jeu. Mes adjoints sont très compétents et cela ne me pose pas de problème."

"Il faut fixer des objectifs petit à petit, écrire des scénarios"

Le manager brestois a notamment détaillé comment se fixent les objectifs au sein de son groupe. "Il ne faut pas qu'ils soient inatteignables car ça peut être démotivant. La saison dernière, quand tu es dans une opération sauvetage avec 13 points en 17 journées, si tu dis 'on va devoir faire 44 points à la fin de la saison', ça fait beaucoup, il y a un gros gap. Il faut fixer des choses petit à petit. Comme on s'était fixés de faire six voire sept victoires dans notre opération sauvetage, je leur ai dit que j'aimerais avoir six ou sept cadres accrochés au tableau et qui illustreraient ces victoires, c'est une technique de visualisation. Petit à petit on écrit des scénarios."

Et le principe semble avoir bien fonctionné avec ses hommes en ce début d'exercice 2023-2024. "Cette saison, je leur ai demandé de fixer le nombre de points à atteindre sur nos quatre premiers matchs, qui n'étaient pas simples. La première journée contre Lens, où on est menés 2-0 chez nous après 25 minutes de jeu (victoire 3-2), il a été fondateur puisqu'on est revenus et on a renversé le match. Les joueurs s'étaient fixés six points sur ces quatre premiers matchs, et on a fait sept. Et là, on a refait le même challenge sur les quatre suivants et on l'a atteint en deux matchs car on a déjà six points. Il faut que les joueurs dessinent cela entre eux, y croient et ensuite on essaie d'y parvenir. C'est important qu'ils aient une visualisation de ce qu'ils sont capables de faire. Tu peux avoir un management participatif à un moment, plus directif à un autre, dans tous les cas il faut être dans l'échange."

Article original publié sur RMC Sport