Législatives : entre le RN et LFI, le tiraillement politique des juifs progressistes

Manifestation contre le Rassemblement national en marge des élections législatives à Paris de République à Nation, le 15 juin 2024.  - Credit:Antoine Martin/SIPA / SIPA / Antoine Martin/SIPA
Manifestation contre le Rassemblement national en marge des élections législatives à Paris de République à Nation, le 15 juin 2024. - Credit:Antoine Martin/SIPA / SIPA / Antoine Martin/SIPA

« Barrez-vous ! » Aymeric Caron et les membres de son équipe de campagne n'apprécient pas la présence d'une poignée de membres de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), venus distribuer des tracts contre le député sortant LFI, ce jeudi 27 juin, au marché de la porte de Montmartre. Ces derniers l'accusent notamment d'avoir relativisé le viol de Courbevoie en mettant en concurrence les crimes ou encore d'avoir « affirmé que le Crif était un “prolongement de la voix du gouvernement israélien”, reprenant ainsi le poncif antisémite de la double allégeance », peut-on lire sur leur tract.

« C'est faux, c'est de la propagande ! » répond Aymeric Caron. « Ça va être un gros problème si vous restez ici », lance l'un de ses collaborateurs, d'un air menaçant. Très vite, la tension monte lorsque le président de l'UEJF, Samuel Lejoyeux, attaque Aymeric Caron sur ses propos concernant la polémique du 12 mars à Sciences Po, qui nieraient le caractère antisémite de l'action d'empêcher une étudiante juive de rentrer dans un amphithéâtre, malgré les conclusions de l'enquête interne.

« Pendant des mois, cette jeune fille a été harcelée, et c'est aussi à cause de vous ! […] Je ne m'entendrai jamais avec quelqu'un qui couvre un acte antisémite. Vous pourrissez les universités françaises et vous pourrissez la société. L'UEJF ne veut pas silencier la cause palestinienne ! » « Vous accusez d'antisémitisme des gens qui se sont levés contre les massacres à Gaza après avoir dénon [...] Lire la suite