Italie: la Ligue réclame une enquête sur des insultes racistes lors du derby romain

Les supporters de la Lazio Rome brandissent des drapeaux à la gloire du club italien, le 6 avril 2024 au Stade olympique lors du derby contre l'AS Rome (Alberto PIZZOLI)
Les supporters de la Lazio Rome brandissent des drapeaux à la gloire du club italien, le 6 avril 2024 au Stade olympique lors du derby contre l'AS Rome (Alberto PIZZOLI)

La Ligue italienne de football a réclamé mardi l'ouverture d'une enquête sur des insultes racistes proférées depuis les tribunes lors du derby entre l'AS Rome et la Lazio samedi.

Dans un communiqué, la Serie A a demandé à la Fédération (FIGC) de se pencher sur les insultes des supporters des deux équipes qui ont visé l'attaquant belge de la Roma, Romelu Lukaku, et le milieu français de la Lazio, Matteo Guendouzi.

La Serie A dénonce également un cas de "discrimination religieuse" de la part des fans de la Lazio. La Ligue n'a pas donné de détail mais les supporters laziale ont pour habitude d'insulter ceux de la Roma en les traitant de "juifs". Une frange des supporters de la Lazio est associée aux groupuscules fascistes même si les deux clubs comptent dans leurs rangs des fans d'extrême droite.

Le défenseur de la Roma Gianluca Mancini a pour sa  part écopé de 5.000 euros d'amende pour avoir brandi à la fin de la rencontre deux drapeaux, l'un portant l'inscription "Anti Lazio" et l'autre aux couleurs de la Lazio floqué d'un énorme rat, lors des célébrations de la victoire devant la tribune des supporters.

Dans les tribunes, le Roumain Stefan Radu, ex-défenseur de la Lazio, a créé la polémique en portant un hoodie brodé du sigle "SS Lazio" - le double S correspondant au nom complet du club Società Sportiva - ressemblant à l'insigne nazi des "Schutzstaffel".

Si aucune violence n'a au lieu dans les tribunes, des heurts ont opposé les supporters des deux équipes avant le coup d'envoi à l'extérieur du stade.

Plusieurs incidents à caractère raciste ont perturbé la saison en Italie, notamment des injures proférées en janvier contre le gardien français de l'AC Milan, Mike Maignan. Cible de cris de singe de la part des supporters de l'Udinese, le Guyanais avait quitté le terrain, forçant l'arbitre à suspendre momentanément le match.

L'affaire avait poussé les instances du football italiens à réagir, mais en février, un sondage avait toutefois montré que 16% des Italiens considéraient normal de "faire un cri de singe ou lancer des bananes aux joueurs noirs" quand on soutient une équipe de football.

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