France-Maroc: en démonstration, les Bleues rejoignent l’Australie en quarts de finale

Il fallait laisser de côté les sentiments. Et l’équipe de France a parfaitement su le faire à l’heure d’affronter le Maroc, ce mardi, en 8es de finale de la Coupe du monde féminine 2023. Face à une sélection maghrébine à l’accent français, avec sept joueuses nées dans l’Hexagone et Reynald Pedros sur le banc, les Bleues ont livré une copie rayonnante pour l’emporter très largement dans ce choc inédit (4-0). Et s’ouvrir les portes des quarts de finale, où elles retrouveront l’Australie. Plus techniques, plus précises, plus rapides, les protégées d’Hervé Renard ont réalisé une véritable démonstration sur la pelouse de l’Hindmarsh Stadium d’Adelaïde (13.000 spectateurs).

Il y avait un monde d’écart entre la France, 5e nation au classement Fifa, et le Maroc, 72e, qui participait à son premier Mondial. Un gouffre que les Bleues ont rapidement matérialisé au sud de l’Australie. En huit minutes exactement. Après un bon relai avec Salma Bacha, Sakina Karchaoui a d’abord déposé un centre sur la tête de Kadidiatou Diani pour débloquer la rencontre (15e). La nouvelle attaquante de l’OL en a profité pour inscrire son quatrième but en deux matchs, après son triplé contre le Panama en clôture de la phase de poules (6-3). L’ancienne buteuse du PSG a ensuite servi Kenza Dali, au terme d’un joli mouvement, pour le but du break (20e), avant de permettre Eugénie Le Sommer de marquer une première fois (23e).

Le doublé de Le Sommer

Cette entame canon a éteint les espoirs des Marocaines avant la demi-heure de jeu, même si elles ont tenté de relever la tête en seconde période. Totalement débordées, les finalistes de la dernière Coupe d’Afrique des nations sont apparues impuissantes face à la maîtrise de l’équipe de France, qui a corsé l'addition grâce à une tête de Le Sommer (70e). L'avant-centre de 34 ans, bien servie par Vicki Becho, en a profité pour améliorer son record de buts en sélections (92). Tranchantes, efficaces et impliquées, les coéquipières de Grace Geyoro, organisées en 4-4-2, ont fait parler sur leur supériorité dans tous les secteurs de jeu (75% possession, 15 tirs à 1).

Les permutations de Bacha et Karchaoui (qui rencontrait pour la première fois le pays natal de ses parents) ont fait beaucoup de mal aux Marocaines. Les inspirations de Dali et la vivacité de Diani également. Aux côtés de la capitaine Wendie Renard, Elisa De Almeida a assuré un intérim impeccable en charnière centrale en l’absence de Maëlle Lakrar, touchée à la cuisse et laissée sur le banc. La gardienne Pauline Peyraud-Magnin est restée vigilante pour gérer les rares situations dangereuses aux abords de sa surface.

Un choc bouillant face à l'Australie

Avec cette démonstration, l’équipe de France poursuit sa montée en puissance en Océanie. Après avoir été accrochées par la Jamaïque (0-0), les joueuses d’Hervé Renard viennent d’enchaîner trois succès face au Brésil (2-1), au Panama (6-1) et au Maroc (3-0). Avec onze buts inscrits en trois sorties. De quoi aborder avec ambition la suite du tournoi, avec un quart de finale de feu face à l’Australie. Les Matildas, qui avaient battu les Françaises en match de préparation le mois dernier (1-0), évolueront devant leur public. L’ambiance s’annonce bouillante au Suncorp Stadium de Brisbane (plus de 50.000 places). Le choc aura lieu samedi matin, avec un coup d’envoi prévu à 9h (heure française). Ça vaudra le coup de mettre le réveil.

Article original publié sur RMC Sport