"Une expérience de dingue": les stars du GP Explorer 2 racontent les coulisses de la course évènement au Mans

"Une expérience de dingue": les stars du GP Explorer 2 racontent les coulisses de la course évènement au Mans

Glissées dans la poche, tenues à la main ou accrochées à la ceinture, des gourdes noires avec un long tube rouge les accompagnent dans tous leurs déplacements. Sous un soleil de plomb, les participants au GP Explorer 2 arpentent le circuit Bugatti sans se séparer de leurs petites bouteilles en aluminium. En essayant de se rafraîchir tant bien que mal dans la fournaise du Mans, où le thermomètre dépasse ce samedi les 35 degrés à l’ombre.

De quoi mettre à rude épreuve les 24 personnalités réunies à l’initiative de Squeezie pour s’affronter lors d’une course de Formule 4 (quinze tours). Un an après l’énorme succès de la première édition, l’événement a drainé près de 60.000 spectateurs dans la Sarthe (avec une moyenne d’âge très jeune). Et l’euphorie du public fait encore monter la température parmi les créateurs de contenus, les streamers et les rappeurs présents au casting.

"Cette chaleur, c’est infernal"

"Ça demande encore plus d'énergie parce qu'on n'a jamais roulé avec des températures comme ça, résume Mister V (Subway). On a fait plusieurs sessions d'entraînement, mais il faisait max 24 degrés. Là, la piste chauffe vite, il fait plus de 40 degrés au sol, donc tout est différent. Je ne dirais pas que c'est aussi dur que quand il pleut, mais il y a des variations. Le plus difficile, c'est de tenir longtemps."

"Cette chaleur, c'est infernal, appuie Billy (Crunchyroll). Ça ajoute de la fatigue. On respire moins bien. Ça met de la buée dans notre casque. Les sensations sont plus compliquées." Debout à ses côtés, son coéquipier Kekra acquiesce de la tête. Le rappeur des Hauts-de-Seine a d’autant plus chaud qu’il porte une épaisse cagoule noire afin de préserver son anonymat. Appelé en dernier pour participer à ce GP 2, il n’a eu quelques sessions d’entraînement pour se faire la main, alors que les premières séances ont débuté il y a six mois.

"C'est totalement une autre manière de conduire par rapport à une voiture normale, ça n'a rien à voir, témoigne-t-il. On apprend le freinage dégressif. Au premier abord, tu te dis que c'est très simple, mais ça prend énormément de sessions pour automatiser ça. Il faut se concentrer sur les trajectoires donc c'est beaucoup d'informations à assimiler. Il faut travailler la mémoire corporelle, les gestes, et après ça devient automatique."

"Dans la voiture, tu es dans une bulle"

Membre de l’équipe bonus avec Soso Maness (Samsung), SCH nous confie ses impressions. En grand amateur de sports mécaniques, le rappeur marseillais se régale au volant de sa F4, programmée pour atteindre des pointes à près de 210km/h: "Je fais un peu de moto sur circuit quand j'ai le temps, mais là c’est autre chose. Même s’il y a la notion des trajectoires qui ressemble à la moto, c'est différent. C'est une autre approche. Là, on est carrément par terre. On va chercher d'autres sensations, mais c'est du bonheur, franchement."

La streameuse Maghla confirme: "Tout est différent d’une voiture de ville, la puissance, le freinage… Tu es vraiment bas. Tout va plus vite, c’est une autre dimension." Pour sa première participation au GP Explorer, la vidéaste apprécie les tribunes bondées, les chants bruyants et la Marseillaise reprise en chœur: "Je ne savais pas comment j’allais gérer devant 60.000 personnes, mais le stress est passé très vite. Une fois dans la voiture, tu es dans une bulle, tu oublies tout."

"Une expérience de dingue"

"Le public, c'est un plus, ça te motive, confirme Mister V. Tu as envie de donner le meilleur de toi-même. C'est une expérience dingue. On est des gars qui font de la musique, des vidéos, tout, sauf du pilotage automobile. On aime bien conduire. Moi, j'aime beaucoup. Mais je ne pensais jamais me retrouver dans une monoplace devant autant de monde. J'essaie de profiter de chaque instant. Je ne réalise peut-être pas tout de suite, mais ce sera le cas quand je me poserai pour revoir tout ça. Ce n'est que du kiff. La compétition, c'est bien, mais l'important, c'est de kiffer. Ça, c'est que disent les gens nuls (rires)."

Même si le bruit du moteur couvre en bonne partie les clameurs s’élevant des gradins, les pilotes du GP Explorer 2 ressentent tout de même l’engouement de la foule. Au risque de les inhiber? "Le monde, ça ajoute un peu de stress. On ne roule pas comme d'habitude. Mais ça va, je m'attendais à pire", souffle Billy. Au bord de la piste, de nombreux guests profitent du spectacle, à l’image de Marion Cotillard et Jonathan Cohen.

L’influenceuse Lena Situations est venue soutenir son compagnon Seb La Frite (Rhinoshield). Pierre Gasly et Esteban Ocon, les pilotes de F1, conseillent les équipes qu’ils ont entraînées ces dernières semaines, avant de faire le show sur la piste avec leurs monoplaces Alpine.

"Depielo, Sylvain et Étienne sont dans un autre monde"

Au fil de la journée, marquée par les essais du matin et les qualifications de l’après-midi, les favoris se détachent: Depielo, Sylvain Lévy (le vainqueur du premier GP Explorer) et Étienne Moustache. Le trio, qui formera le podium final, impressionne le reste du paddock. "Ils sont dans un autre monde", admire Maghla. "Ce sont de bons rouleurs, approuve SCH, qui sera victime d’une sortie de piste durant la course. Franchement, c’est un plaisir de se calquer sur ce qu’ils font pour essayer d’atteindre nos limites."

Après l’envahissement de la piste et les remises de trophées sur le podium, Squeezie reçoit une gigantesque ovation. Le youtubeur le plus suivi de France, qui a longuement échangé avec Gasly avant sa septième place lors du Grand-Prix, apparaît ému face à tous ces visages reconnaissants. Ses potes aussi lui rendent hommage.

"Squeezie, c’est le sang"

"Squeezie est très fort en piste, salue Djilsi (Alpine 1). Il essaie de faire le max et du coup, il dépasse un peu les limites, mais c’est un très bon rival. Il comprend très vite, il est très technique, c’est vraiment un bon pilote." SCH conclut l’éloge: "Squeezie, c'est le sang. On lui fait un gros bisou. Il a pensé à nous. C'est un champion. On s'est connus sur des live auxquels il nous a invités. Depuis, c'est une histoire de rigolade. C'est quelqu'un de super. Il est à l'initiative de tout ça, c'est quand même incroyable. Il y a 60.000 personnes et je ne sais pas combien de personnes en live sur Twitch (plus d’1,3 millions de viewers en début de course, nouveau record, ndlr), c'est exceptionnel!"

Article original publié sur RMC Sport