Euro 2024: Nico Wiliams et Lamine Yamal, les jeunes ailiers de la Roja qui enchantent l'Espagne
"Piedra, papel, tijera!" Entre Lamine Yamal et Nico Williams, chaque prétexte est bon pour un défi "Pierre, feuille, ciseaux". Quand l'un des deux doit aller en interview ; pour déterminer qui va chercher le dessert au buffet ; ou, comme après Espagne-Géorgie (4-1), histoire de choisir qui peut s’emparer de la dernière bouteille d’eau disponible sur la pelouse. Les deux gamins de la sélection espagnole conservent leur petite habitude enfantine pour savoir qui a la priorité.
Pas besoin de les départager, en revanche, au moment de faire la compo. Avec Luis de la Fuente, Nico Williams, 21 ans, et Lamine Yamal, 16 ans (ndlr, il espère fêter ses 17 ans… en Allemagne, puisqu’il est né un 13 juillet et que la finale de l’Euro est le 14), sont devenus pendant cet Euro des titulaires indiscutables. Ne parlez pas d’âge au sélectionneur espagnol, qui veut deux joueurs déstabilisateurs sur les côtés.
Mikel Oyarzabal: "Ce sont des joueurs rares dans le foot actuel"
Williams et Yamal vont vite et percutent, le profil parfait, selon le staff espagnol dans une équipe qui aime avoir le ballon mais qui doit aussi prendre des risques offensivement. "Ils font souvent la différence", apprécie Mikel Oyarzabal, leur coéquipier en attaque.
"Ils sont à un très haut niveau et surtout, ce sont des joueurs rares avec un profil que l’on trouve de moins en moins dans le football actuel. Ils ont cette insouciance et, peu importe le rival, ils joueront de la même manière, c’est bénéfique pour l’équipe."
Joselu, désormais ex-attaquant du Real Madrid, confirme: "Lamine et Nico provoquent sans cesse, sont capables de déborder ou de repiquer dans l’axe, de prendre leur chance ou de mettre d’excellents centres dans la surface, on doit en profiter."
Lamine Yamal se sent "important et heureux" en sélection
Lamine Yamal, plus jeune joueur à avoir disputé un Euro, apprécie cette liberté que lui laisse Luis de La Fuente et confie qu’il a besoin de "défier ses adversaires directs et de les avoir en face-à-face le plus souvent possible". Déjà passeur décisif à deux reprises, Yamal, "qui se sent important et heureux dans cette sélection", est désormais à la recherche de son premier but dans la compétition.
Quelques occasions manquées en fin de match contre la Géorgie (4-1) n’ont pas fait perdre ce sourire d’enfant qui le caractérise: "Je garde mon premier but pour l’Allemagne", a-t-il confié face aux micros, après le huitième de finale, avant de préciser que "si l’un de nous deux met un but, c’est comme si l’autre avait marqué".
Dans ce match contre la Géorgie, Nico Williams a effectivement ouvert son compteur dans cet Euro. Grâce à cette alliance de technique et de puissance, l’attaquant de l’Athletic Bilbao affole les défenses adverses et avait déjà été élu homme du match contre l’Italie, après avoir mis au supplice Giovanni Di Lorenzo.
Les médias espagnols se plaisent à les imaginer ensemble au Barça
Nico Williams et Lamine Yamal enchantent l’Espagne, et font la Une des journaux ou des émissions foot du pays. Le premier nommé agite surtout la rubrique transferts. Certains médias catalans affirment qu’il est la priorité du président Laporta, et de nombreux éditorialistes rêvent de voir les deux jeunes internationaux réunis sous le maillot blaugrana, autour de Lewandowski. Ils y voient une possibilité unique, pour le Barça, de faire un peu d’ombre à l’attaque du Real Madrid et à son trio infernal Vinicius, Rodrygo et Mbappé.
Même si Yamal et Williams sont concentrés sur leur Euro et le choc de vendredi contre l’Allemagne, à Stuttgart, le jeune barcelonais a reconnu ce mercredi, au micro du "Chiringuito", qu’il serait forcément ravi d’être rejoint à Barcelone par son ami Nico Williams. Les deux hommes s’entendent à merveille dans la vie et sur le terrain. Ils passent un gros test, contre l’Allemagne, pour montrer que leur talent et leur complicité peuvent aider l’Espagne à gagner un vrai choc et à éliminer le pays organisateur de "son" Euro.