Euro-2024: l'Angleterre accrochée, Mbappé masqué, place à Espagne-Italie

Photomontage de l'Italien Alessandro Bastoni (g) et de l'Espagnol Lamine Yamal (FRANCK FIFE)
Photomontage de l'Italien Alessandro Bastoni (g) et de l'Espagnol Lamine Yamal (FRANCK FIFE)

L'Espagne renaissante défie l'Italie, championne sortante, jeudi (21h00), un affiche croustillante précédée par la contre-performance de l'Angleterre, autre favori au titre, contre le Danemark (1-1) et l'apparition de Kylian Mbappé, masqué, à l'entraînement des Bleus.

L'équipe d'Angleterre est arrivée en Allemagne avec un puissant vent d'optimisme dans le dos, gonflée par une génération exceptionnelle (Bellingham, Foden, Rice, Kane...), mais le souffle est retombé après deux matches.

Les vice-champions d'Europe ont été tenus en échec jeudi par des Danois toujours difficiles à manœuvrer, quatre jours après avoir dominé la Serbie (1-0) sans trop de marge.

D'un point de vue comptable, il n'y a pas péril en la demeure: la sélection des "Three Lions" conserve la tête du groupe C avec quatre points, devant le Danemark et la Slovénie (2 pts), puis la Serbie (1 pt).

A Francfort, elle a rapidement mené après un centre de Kyle Waler repris par le capitaine Harry Kane, en bon renard des surfaces (18e, 1-0). Mais Morten Hjulmand, milieu du Sporting, a rétabli la parité d'une frappe lointaine (34e, 1-1).

- "Classico européen" -

Plus tôt dans la journée, la Slovénie s'est fait souffler une première victoire à l'Euro par la Serbie et Luka Jovic, buteur dans le temps additionnel (90e+5, 1-1).

Hors des terrains, le patron de la Fédération serbe a menacé de retirer son équipe de la compétition après avoir entendu des supporters scander des slogans hostiles à son pays lors du match Croatie-Albanie (2-2), mercredi.

La journée de jeudi se termine par le feu d'artifice attendu entre l'Espagne et l'Italie à Gelsenkirchen, dans le stade de Schalke 04. C'est un classique que accueille l'Arena Aufschalke: pour la cinquième édition consécutive, leurs routes se croisent lors d'un Euro.

Ce 41e épisode de la rivalité italo-espagnole est le deuxième gros choc de ce tournoi allemand après la démonstration de l'Espagne face à la Croatie (3-0), dans ce même groupe B.

Après la finale de l'Euro-2012 largement dominée par la Roja (4-0) ou la demi-finale du dernier Euro décidé aux tirs au but en faveur de l'Italie, les deux équipes se retrouvent pour la finale officieuse du groupe B: le vainqueur, s'il y en a un, aura son billet pour les huitièmes et une option sur la première place.

Les presses italienne et espagnole ont salivé avant ce sommet: "Le classico européen", titre AS quand la Gazzetta dello Sport a mis à sa Une un montage de Luciano Spalletti habillé en torero agitant une cape bleue, comme le maillot italien, devant le taureau espagnol.

A Rome, l'équipementier de l'Italie a déployé pour lui souhaiter bonne chance un gigantesque maillot azzurro sur les marches qui surplombent la célèbre place... d'Espagne.

Trois ans après son sacre inattendu à Wembley, la Nazionale ne part pas avec les faveurs des pronostics après avoir difficilement battu l'Albanie pour son premier match (2-1).

- Mbappé bleu-blanc-rouge -

Du côté de l'équipe de France, la journée a été marquée par l'apparition du capitaine Mbappé avec un masque de protection aux couleurs bleu-blanc-rouge, à l'entraînement, trois jours après sa fracture du nez face à l'Autriche (1-0).

Durant le premier quart d'heure de cet entraînement ouvert à la presse, l'attaquant a effectué des exercices de courses avec le groupe mais il a très souvent tenté de réajuster son masque tricolore et orné du coq gaulois, visiblement gêné par cette protection indispensable pour lui permettre de retrouver la compétition.

Peu avant cette séance, le sélectionneur Didier Deschamps avait indiqué en conférence de presse que la blessure de la superstar française évoluait "dans le bon sens" et que l'encadrement allait "faire en sorte qu'il soit disponible" pour affronter les Pays-Bas vendredi.

Le futur joueur du Real Madrid s'est blessé dans un choc avec le défenseur Kevin Danso lors du premier match de la France dans le tournoi contre l'Autriche (1-0), lundi à Düsseldorf.

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