"Je suis détruit", le procès Chabane a repris ce mardi

"Je suis détruit", le procès Chabane a repris ce mardi

Le procès de Saïd Chabane, interrompu ce lundi à 21h30, a repris ce mardi matin avec le témoignage d’une plaignante, ancienne salariée d’une autre entreprise que le SCO, "provinces et traditions", appartenant également à Saïd Chabane. À nouveau les agissements de l’ancien président ont été critiqués. "Nous avions un code avec les assistantes commerciales pour savoir si le loup était dans la tanière." Il reste 13 témoins de la défense à entendre avant les plaidoiries et les réquisitoires.

Lundi, après avoir rappelé en ouverture d’audience sa réussite professionnelle et son parcours de self-made man, Saïd Chabane a nié l’ensemble des faits reprochés par les femmes qui l’accusent, tout en précisant: "je suis détruit".

Quatre anciennes salariées du club ont expliqué à la barre ses agissements: enlacement, mains sur les fesses et autres baisers volés tus par la crainte d’un patron à qui on ne dit pas non.

Les arguments de la défense peinent à convaincre

Mensonges, coalition, volonté de lui soutirer de l’argent... Les arguments de la défense de Saïd Chabane peinent à convaincre l’assistance. La théorie du complot montée par les plaignantes amuse le procureur de la République, à qui l’ancien président du SCO, toujours propriétaire du club, refuse de répondre depuis le matin pour ne pas avoir respecté le secret de l’instruction.

Seul moment de sourire dans cette journée quand l’une des plaignantes avoue devant la cour avoir cassé la voiture du club et par peur de la réaction du président tout-puissant n’avoir jamais osé l’avouer avant. Saïd Chabane risque sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.

Article original publié sur RMC Sport