Coupe du monde de rugby: pourquoi le match contre les All Blacks est "plus qu’une finale" pour les Sud-Africains

Coupe du monde de rugby: pourquoi le match contre les All Blacks est "plus qu’une finale" pour les Sud-Africains

Tombeurs de la France puis de l'Angleterre, à chaque fois pour un point, les Springboks défient la Nouvelle-Zélande ce samedi au Stade de France en finale de la Coupe du monde (21 heures). Quelques semaines après un carton contre les All Blacks pendant la préparation du Mondial (35-7), l'Afrique du Sud n'aborde pourtant pas ce duel dans la peau du favori incontesté.

Mais les protégés de Rassie Erasmus et du sélectionneur Jacques Nienaber seront animés par un état d'esprit guerrier. Et une impressionnante soif de victoire. A l'arrivée, le vainqueur de ce choc deviendra la première nation mondiale à remporter le titre mondial à quatre reprises.

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"Se vanter les huit prochaines années"

Premier vainqueur du Mondial en 1987, la Nouvelle-Zélande a ensuite attendu 24 ans pour soulever le trophée Webb Ellis pour la deuxième fois en 2011, encore contre la France. En 2015, c'est face à l'Australie que les All Blacks ont glané leur troisième titre, celui d'un doublé historique pour les partenaires de Richie McCaw et Dan Carter.

Du côté sud-africain, après un premier succès décroché face à la Nouvelle-Zélande à domicile mais entaché de plusieurs polémiques liées au dopage, à l'arbitrage et une affaire d'empoisonnement, les Boks ont encore inscrit leur nom au palmarès en 2007 et en 2019. Ce samedi, en plus de conserver leur titre, Handre Pollard et les siens pourront trôner au sommet du rugby mondial en devenant le premier pays couronné quatre fois.

"Les All Blacks ont gagné la Coupe du monde trois fois. Nous avons gagné la Coupe du monde trois fois. Ce match est plus qu’une finale de Coupe du monde", a assuré vendredi Mzwandile Stick, l'adjoint en charge des arrières chez les Sud-Africains. "Le vainqueur pourra se vanter les huit prochaines années. La meilleure équipe aura gagné quatre fois la Coupe du monde."

Rendre fier le peuple sud-africain

Un peu à l'image du Crunch entre le XV de France et l'Angleterre, l'affiche entre l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande constitue un véritable sommet du rugby mondial. Lors des 105 premiers duels, les All Blacks se sont imposés à 62 reprises contre les Springboks (pour 39 défaites et 4 nuls). Mais attention, le tenant du titre n'a jamais perdu lors d'une finale (3/3) alors que la seule ombre au tableau des Blacks (3/4) reste cette plaie non-refermée de 1995.

"Et nous voulons rendre fiers nos concitoyens chez eux. Donc oui, ce sera un moment très spécial. Nous savons qu’affronter les All Blacks c’est spécial", a renchéri Mzwandile Stick. "Nous vivons pour ce genre de moments, ce sera un match particulier."

La première place mondiale en jeu

Plus anecdotique, bien sûr, que le quatrième titre mondial tant convoité, cette finale permettra aussi au vainqueur de s'assurer de la première place du classement World Rugby. Si l'Afrique du Sud trône pour le moment tout en haut avec 92,79 points, la Nouvelle-Zélande n'est pas très loin avec ses 91,56 points et comme le précise l'instance: "les points sont doublés à l'occasion d'une finale de Coupe du monde de rugby pour accorder toute l'importance que mérite cet événement".

Respectivement battues par la France et l'Irlande pendant les poules, deux nations européennes qui auraient pu se retrouver en finale, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud ont donc déjoué les pronostics pour gagner leur place au Stade de France ce samedi soir.

"Avant la Coupe du monde, personne n’imaginait une finale entre les All Blacks et Springboks. La Nouvelle-Zélande et nous avons perdu un match pendant les poules. Les gens se disaient que l’Irlande avait de grandes chances d’aller en finale avec la France. Et ces équipes pourraient être là", a finalement estimé Mzwandile Stick à la veille de duel historique. "La façon dont nous nous sommes battus les deux derniers matchs montre que c’est plus qu’un match de rugby que nous jouons. Nous continuerons à nous battre samedi. Nos espérons rendre notre pays fier."

Article original publié sur RMC Sport