Coupe du monde féminine: attention danger pour les Bleues, la méga star australienne Sam Kerr est de retour

Coupe du monde féminine: attention danger pour les Bleues, la méga star australienne Sam Kerr est de retour

L'Australie a retrouvé sa star. Blessée depuis le début de sa Coupe du monde à domicile, l'attaquante des Matildas Sam Kerr devrait enfin démarrer sa compétition ce samedi, lors du quart de finale contre la France (9h). Son retour est particulièrement attendu, dans un pays où elle est une star globale et la meilleure buteuse de l'histoire de l'Australie, hommes et femmes confondus.

"La pire nouvelle que l'on pouvait vous annoncer"

Titulaire face à la France lors du match amical juste avant le début du Mondial (défaite 1-0 des Bleues), Samantha Kerr a pourtant fait vaciller tout un pays lorsque la fédération australienne annonce qu'elle est forfaite pour les deux premiers matchs de poules de la Coupe du monde. "C'est sûrement la pire nouvelle que l'on pouvait vous annoncer", ouvre le présentateur du JT de Sky News Australie la veille du match d'ouverture face à l'Irlande.

Visage de toutes les campagnes publicitaires annonçant le Mondial, celle qui est simplement appelée "Sam" Kerr est au coeur de toutes les préoccupations nationales, quand bien même l'Australie démarre très bien sa compétition sans elle. A chaque conférence de presse, le sélectionneur Tony Gustavsson est relancé pour avoir des nouvelles de la numéro 20 des Matildas. Mais préfère garder le silence, sans ne jamais donner de précisions sur la nature de sa blessure.

Une Australie qui brille sans son étoile

La veille du match décisif entre le Canada et l'Australie lors de la dernière journée de phase de poules, elle se présente pourtant en conférence de presse pour annoncer qu'elle était rétablie et qu'elle pourrait jouer face aux Canucks. Elle restera finalement sur le banc durant toute la rencontre, repoussant son retour sur les terrains au huitième de finale contre le Danemark (2-0), où elle entre sous les acclamations des 75 000 spectateurs du Parc Olympique de Sydney à la 80e minute.

"C'est un grand soulagement d'être de retour, s'est enthousiasmée celle qui a eu le temps de se créer une grosse occasion en 15 minutes sur le pré, avant de grimacer après un faux-mouvement à la cuisse droite. Je me sens bien. Je pensais que j'étais un peu rouillée, mais non, je me sens très bien." Son retour est "un énorme coup de pouce pour nous", a insisté l'autre attaquante Caitlin Foord. "Pour les autres équipes, c'est plus effrayant qu'elle soit de retour et qu'elle joue de nouveau."

"La meilleure attaquante du monde"

"Sam est la meilleure attaquante du monde. On ne peut pas voir la chose autrement", a appuyé sa coéquipière Emily van Egmond, qui accepterait sans problème de perdre sa place de titulaire au profit de Kerr. "Si elle est prête à jouer 90 minutes ou plus, elle débutera la rencontre. Nous déciderons ce vendredi soir. La seule question est de savoir si elle en est capable, et si c'est le cas, elle va commencer. C'est clair pour toute l'équipe", a précisé Tony Gustavsson.

Les Bleues devront donc préparer un plan anti-Sam Kerr. Si l'Australie a réussi à se hisser jusqu'en quarts sans le moindre but de son idole nationale, elle pèse tout de même 63 buts en 122 sélections avec les Matildas et devance même Tim Cahill pour être la meilleure buteuse, hommes et femmes confondus, de l'histoire du football australien. Son influence dépasse même les terrains, puisqu'en mai 2023, c'est elle qui a été choisie pour porter le drapeau de la délégation australienne du Premier ministre Anthony Albanese, à la cérémonie de couronnement de Charles III, à l’abbaye Westminster.

"Une icône du football féminin"

Sam Kerr est aussi devenue en 2022 la première joueuses à apparaître sur la jaquette mondiale du jeu vidéo FIFA. Notamment aux côtés de Kylian Mbappé. "C'est une star, mais pas qu'ici, décrit la milieu de terrain française Kenza Dali en conférence de presse. En Angleterre aussi, c'est une superstar, une icône du foot féminin avec tout ce qui va avec, la qualité sur le terrain et le marketing autour."

Depuis quinze ans, Sam Kerr enchaîne les titres: un titre de saison régulière américain, un championnat australien, quatre championnats anglais. Elle est même devenue la joueuse la mieux payée au monde. La native d'East Fermantle a fait ses débuts professionnels en club et en sélection à seulement 15 ans, avant de s'imposer partout où elle est passée: aux Etats-Unis, à New York, dans le New Jersey, à Chicago, puis en Angleterre, à Chelsea, où elle a posé ses valises en 2019. La saison passée, l'attaquante australienne a inscrit 29 buts en 38 matchs avec les Blues.

Des murs à son effigie

Pour la stopper, l'équipe de France pourra compter sur un élément clé: Eve Périsset. La latérale droite évolue elle aussi à Chelsea et connaît parfaitement ses points forts. "C'est une joueuse qui fait de très bons appels en profondeur, c'est un régal de jouer avec elle pour ça. On connaît les qualités qu'elle a dans la surface, il ne lui faut pas 10 000 occasions pour marquer un but", explique la défenseure des Bleues, qui apprécie aussi "son jeu de tête, sa présence sur les centres" et son "très bon timing".

Les Françaises savent aussi très bien que Sam Kerr représente bien plus qu'une simple joueuse en Australie: "En arrivant ici, on la voit un peu partout dans la rue, on s'aperçoit aussi que les supporters au stade ont tous le maillot australien avec son nom dans le dos. Je sais que c'est une très grande star, mais pour la connaître, elle est très simple et très humble dans la vie de tous les jours."

Article original publié sur RMC Sport