Coupe du monde 2026: Aliou Cissé critique l'arbitrage en Afrique et appelle à un travail "en profondeur" de la CAF

Coupe du monde 2026: Aliou Cissé critique l'arbitrage en Afrique et appelle à un travail "en profondeur" de la CAF

"Mieux accompagner les arbitres" pour améliorer le niveau du football africain. Alors que les Lions de la Teranga se sont imposés 4 à 0 face au Soudan du Sud avec un doublé de Sadio Mané et les premiers buts en sélection de Pape Matar Sarr et Lamine Camara, ce samedi, pour la première journée des éliminatoires du Mondial 2026, le sélectionneur Aliou Cissé s'est exprimé en conférence de presse d'après match sur le niveau de l'arbitrage.

Alors que l'arbitre de la rencontre, David Molise, a signalé un hors jeu discutable sur un but de Habib Diallo après avoir refusé de siffler deux penalties qui apparaissaient nets, l'entraîneur de l'équipe du Sénégal y est allé de son commentaire sur la qualité globale de l'arbitrage sur le continent, qu'il a vivement critiqué: "Si je commence à parler de tout ce qui se passe dans l'arbitrage sur le continent africain, je risque d'être suspendu (...) Les erreurs d'arbitrage il y en a eu partout sur le continent ce n'est pas seulement que ce soir". Avant d'appeler la CAF à "aider et accompagner" davantage les hommes en noir.

"Les arbitres sont seuls, La CAF doit les aider, les mettre dans de meilleures conditions"

L'ancien joueur du PSG a tenu à dénoncer, ce samedi, une forme de délaissement de la CAF vis-à-vis des arbitres. "Depuis huit ans que je suis ici, partout où je vais, il faut voir les arbitres... Ils sont dans leur hôtel seuls, ils sont dans les vestiaires seuls. Il n'y a personne aujourd'hui qui est capable de les accompagner", a lâché l'homme fort de la sélection sénégalaise qui relie directement les performances des officiels avec leur statut qu'il juge précaire.

"Aujourd'hui, quel est le statut de l'arbitre ? Combien d'arbitres aujourd'hui sont cooptés, payés, rémunérés ? C'est tout ce travail-là que la CAF doit regarder encore en profondeur."

En observateur avisé de l'évolution du football sur le continent, l'ancien capitaine de l'équipe nationale, sélectionneur depuis 2012, a appelé les instances dirigeantes a prendre le pas du développement du football africain en se penchant plus en profondeur sur les manquements liés à l'arbitrage.

"Le football africain est en train de se développer. Nos états sont en train de mettre en place les infrastructures adéquates pour que ce football africain continue à se développer. C'est un processus aussi au niveau des arbitres. On doit les aider et les accompagner. Les arbitres sont seuls. (...) Ca doit faire partie de la réflexion de la CAF qui fera qu'à un moment donné le niveau de jeu va s'améliorer", a lancé l'entraîneur dont les critiques rappellent le coup de gueule poussé par le sélectionneur des Fennecs, Djamel Belmadi, après l'arbitrage controversé d'Algérie-Cameroun en qualification de la Coupe du monde 2022.

Et alors que l'on est à moins de deux mois de la CAN 2024 en Côte d'Ivoire, le niveau de l'arbitrage inquiète toujours.

Article original publié sur RMC Sport