Boxe: le président de la ligue française estime que Tony Yoka aurait dû être "aidé" par les juges

Parce qu'il est Français, Tony Yoka aurait-il dû bénéficier de la clémence des juges contre le Belge Ryad Merhy? La réponse est oui pour Robin Dolpierre, président de la Ligue nationale de boxe professionnelle. "En Angleterre, sur un combat pareil, le boxeur local aurait eu la victoire", affirme le dirigeant dans des propos rapportés par L'Équipe, trois jours après la défaite aux points du champion olympique 2016.

"Yoka avait besoin d'être aidé, mais on lui a enfoncé la tête sous l'eau. (...) Bien sûr, il était battu de peu. Je sais qu'il n'a pas fait grand-chose, qu'il a travaillé sur un coup. Mais en France, ça vaut un nul", déclare également Robin Dolpierre, convaincu que l'issue aurait été différence "si le promoteur de Yoka avait été Michel Acariès", ancien homme fort de la boxe en France.

"On n'est pas capable d'aider"

"Combien de Français j'ai vu se faire voler à l'étranger, et ça ne gêne personne. Mais nous, on n'est pas capable d'aider un boxeur", ajoute Robin Dolpierre, lui-même ancien arbitre mondial WBC.

Deux juges ont donné Tony Yoka perdant à 96-94 dans ce combat tandis que le troisième l'a vu gagnant à 94-96. Après deux premières désillusions, ce nouveau revers marque un coup d'arrêt, peut-être définitif, dans la carrière du boxeur tricolore chez les professionnels.

La conquête avait subi un premier coup d'arrêt en mai 2022 face au Congolais Martin Bakole, vainqueur aux points. En mars dernier, il avait aussi chuté aux points face au vétéran français Carlos Takam.

Article original publié sur RMC Sport