Argentine-Nouvelle-Zélande: tout en maîtrise et sans suspense, les All Blacks s’offrent une nouvelle finale de Coupe du monde

Argentine-Nouvelle-Zélande: tout en maîtrise et sans suspense, les All Blacks s’offrent une nouvelle finale de Coupe du monde

La Nouvelle-Zélande en habituée. Présents pour la 9e fois en dix éditions en demi-finale de la Coupe du monde, les All Blacks ont fait respecter la logique ce vendredi face à l’Argentine (6-44) au Stade de France pour s’offrir l’opportunité d’aller chercher un quatrième titre après 1987, 2011 et 2015. Ce sera soit face à l'Angleterre, soit face à l'Afrique du Sud, qui s'affrontent samedi à Saint-Denis (21 heures).

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Les Blacks maîtres du temps et du score

Une semaine après un combat de tranchées remporté face à l’Irlande dans l’enceinte dionysienne, les hommes de Ian Foster partaient avec un capital confiance au maximum, portés par leur incroyable série de 33 victoires face aux Pumas (pour deux défaites en 2020 et 2022). Pourtant, les Argentins ont commencé la rencontre sans complexe, à l’image de ce qu’ils avaient montré face aux Gallois en quart.

Malgré les premiers points au pied d’Emiliano Boffelli (3-0, 5e), l’Argentine a subi le réveil brutal des Blacks, mordant dès leur première incursion dans le camp des Sud-Américains. Après une série de pick and go côté gauche, Aaron Smith a parfaitement décalé Will Jordan pour le premier essai du match, le sixième de l’ailier dans cette Coupe du monde pour permettre à la Nouvelle-Zélande de prendre les commandes (3-7, 11e). Sur la lancée des dernières sorties, les All Blacks ont rapidement enclenché le rouleau-compresseur pour assommer leurs adversaires grâce à un nouvel essai de Jordie Barrett, à la conclusion d’un contre rondement mené par Rieko Ioane (3-12, 17e). En gestion, les Néo-Zélandais ont dicté le tempo du match, pas du tout inquiétés par l’Argentine et son buteur Boffelli. Histoire de montrer qui est le patron, Shannon Frizell a donné un dernier coup de boutoir à la sirène pour remettre son équipe dans un fauteuil à la pause (6-20, 40e).

Les cadres au frigo

Comme en début de match, la Nouvelle-Zélande a appuyé sur l’accélérateur au retour des vestiaires, en plantant un quatrième essai par Smith, qui s’est joué de la défense des Pumas après une mêlée parfaitement solide (6-27, 42e). Déjà salée, l’addition a été corsée par le doublé de Frizell (6-34, 49e), permettant à Ian Foster de reposer ses cadres pour les 25 dernières minutes (Smith, B. Barrett) en vue de la finale, le suspense étant inexistant sur la pelouse du Stade de France.

L'entrée des finisseurs n'a pas calmé les ardeurs néo-zélandaises, bien au contraire. Si Mo'unga a laissé échapper des points face aux perches, les offensives des All Blacks ont fait mouche à chaque fois que l'en-but était à portée de fusil. Même en infériorité numérique après le carton jaune de Scott Barrett, le pack des triples champions du monde a fait parler sa supériorité pour permettre une progression lente mais efficace, conclue par le doublé de Jordan (6-39, 62e). Seul au monde, l'ailier s'est même offert un triplé dans les dernières minutes, en étant à la réception de son propre jeu au pied (6-44, 73e).

Médaillés lors des huit des neufs dernières éditions - exception faite en 2007 - les All Blacks sont assurés d'aller chercher une neuvième breloque samedi prochain lors de leur cinquième finale d'un Mondial, soit face à l'Angleterre, soit contre l'Afrique du Sud. Une façon de rappeler que la défaite face au XV de France en ouverture de la compétition (27-13) n'est qu'un lointain souvenir.

Article original publié sur RMC Sport