Yahoo Actualités Argentine: ce qui se cache derrière la menace de départ à peine voilée de Lionel Scaloni
Sur le toit du monde après le sacre de l’Argentine au Qatar, Lionel Scaloni a pris tout le monde de court la nuit dernière en annonçant qu’il n’était plus certain de vouloir (ou de pouvoir?) entraîner l’Albiceleste. L’Argentine venait tout juste de mettre fin à l'invincibilité historique du Brésil dans les éliminatoires sud-américaines à la Coupe du monde quand il a laissé entendre qu’il n’était plus l’homme de la situation, faisant planer le doute sur son avenir à la tête des champions du monde.
Un manque de soutien?
"Je dois réfléchir à ce que je vais faire", a indiqué Lionel Scaloni devant un auditoire médusé, tout en promettant qu’il ne s’agissait pas d’un adieu, mais qu’il était devenu "compliqué de continuer à gagner". Puis il s’en est allé, sans donner davantage de précisions sur ce qui avait pu motiver une telle prise de parole. Selon le quotidien sportif argentin Olé, plusieurs motifs pourraient le pousser vers la sortie, notamment une crise interne qui l’opposerait depuis un certain temps au président de l’AFA, Claudio Tapia, avec lequel les relations étaient déjà fraîches au Qatar.
Parmi les griefs retenus contre le président de la Fédération argentine de football, des problèmes logistiques et structurels que le sélectionneur rencontre à chaque rassemblement, et qui auraient fini par le décourager. Scaloni et son staff aimeraient bénéficier d’un soutien plus important de la part de la fédération. Lionel Scaloni n’a en revanche aucun reproche à formuler à ses joueurs, lesquels n’étaient pas au courant de ses intentions, selon Olé, bien qu’ils aient eu vent de diverses plaintes émanant du staff de l’Albiceleste ces derniers mois.
Le technicien de 45 ans, victorieux de la Copa America en 2021, et de la Coupe du monde (la première depuis 1986 pour l’Argentine) un an plus tard, a précisé qu’il ne démissionnait pas. Autrement dit, et comme semble le suggérer sa prise de parole, Scaloni attend désormais un geste de son président, ce que confirme Olé. Mais si rien ne vient, alors il pourrait mettre sa menace à exécution.
