Affaire Atal, polémique Todibo... la semaine très agitée de Nice avant le choc contre l'OM

Affaire Atal, polémique Todibo... la semaine très agitée de Nice avant le choc contre l'OM

Les rencontres entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille offrent généralement du spectacle sur et en dehors du terrain ces dernières années. Ce derby déchaîne les passions, parfois avec déraison, jusqu’à franchir la limite du raisonnable. Cette fois-ci, il n’est pas question de jets de bouteilles ou d'envahissement de terrain. Les polémiques sont arrivées avant même le coup d’envoi. L’aspect sportif a été relégué au second plan en raison d’affaires extra-sportives auxquelles les dirigeants niçois ont dû faire face. Alors que se profile le procès de Christophe Galtier en décembre, un vaste coup de filet a eu lieu ces derniers jours dans le milieu des conseillers et agents sportifs. Une procédure enclenchée suite au transfert d’Andy Delort de Montpellier vers l’OGC Nice en 2021. Un caillou de plus dans la chaussure des Aiglons qui n’en demandaient pas tant après les polémiques Atal et Todibo.

Atal suspendu par son club et visé par une enquête préliminaire pour “apologie du terrorisme”

Les premiers mots de la conférence de presse de Francesco Farioli jeudi ont évidemment été consacrés à la suspension jusqu’à nouvel ordre de Youcef Atal : “En tant qu'être humain et père de famille, ce à quoi on assiste en ce moment (en Israël et à Gaza) est une véritable catastrophe humanitaire, en dehors des drapeaux et religions. Nous, en tant que sportifs, nous bénéficions d'une tribune et nous avons le devoir d'envoyer un message de paix, un message fort pour espérer que cette catastrophe humanitaire puisse prendre fin au plus vite et que les enfants puissent retrouver leurs parents, dans cette région du monde comme partout. Qu'on retrouve un peu de calme." L'entraîneur niçois a également eu une pensée pour son joueur : "Youcef est un garçon que nous aimons tous, un joueur important et à qui on tient. Mais en tant que sportifs, nous avons des droits mais aussi des devoirs. Le communiqué du club a été très clair. Il y a une suspension et une enquête en cours, tout cela va au-delà de l'aspect sportif."

Le rire nerveux de Todibo, déjà de l’histoire ancienne

Observé en train de sourire pendant la minute de silence en hommage aux victimes du conflit entre le Hamas et Israël et de l’attentat commis à Arras avant Pays-Bas-France, Jean-Clair Todibo a dû s'expliquer devant la presse avant le match des Bleus contre l’Écosse. “J’ai tenu à m’exprimer par rapport à l’ampleur que prend la situation, et à l’interprétation de la situation qui est assez folle. (...) En aucun cas je ne me suis moqué de la situation actuelle, a poursuivi le défenseur de l’OGC Nice. Le contexte était particulier, on était au milieu des supporters adverses qui avaient fait certaines blagues, et j’ai eu ce rire nerveux qui est sorti. Je tenais à m’excuser auprès de toutes les personnes que j’ai pu offenser.”

Son entraîneur Francesco Farioli a voulu mettre fin à la polémique : “Concernant ce tourbillon médiatique, il a été très clair dans ses explications en conférence de presse pour lever les zones d’ombre. Je l'ai eu au téléphone pendant la trêve et je l’ai trouvé tranquille et serein. Il est revenu dans le même état d’esprit pour préparer ce match important. Focalisé pour remplir ses objectifs.” Une façon pour le technicien italien de recentrer les débats sur le terrain.

Marseille, “une équipe bien préparée, bâtie pour gagner le titre” selon Farioli

Surprenant deuxième de Ligue 1, l’OGC Nice s’avance dans la peau du favori contre des Marseillais sixièmes. Un classement qui ne reflète pas le niveau des Olympiens selon Francesco Farioli : “On sait qu'on va affronter une équipe bien préparée, bâtie pour gagner le titre, avec des joueurs de talent. Une équipe qui peut faire mal de mille façons, avec une grande capacité à se projeter. On devra être encore plus attentifs que d'habitude. Il faudra gérer collectivement et remporter les duels sera une clé importante.”

Ce duel entre entraîneurs transalpins est l’occasion pour le jeune Farioli d’affronter “une légende du football italien” pour qui il a beaucoup de respect et admiration : “Il a dit lors de sa présentation que s'il avait un Gattuso dans son effectif il ne le ferait sûrement pas jouer. Moi si je l'avais dans mon équipe, je le ferais jouer tous les matchs (rires).” En effet, Farioli ne se serait pas privé des services d'un Gattuso ce samedi dans l'entrejeu. Et pour cause, Khephren Thuram est suspendu et Sofiane Diop encore en phase de reprise suite à une gêne musculaire à la cuisse.

Article original publié sur RMC Sport