Adolescent tué à Crépol: la vive émotion de Philippe Saint-André après la mort de Thomas, "un enfant du rugby"

Adolescent tué à Crépol: la vive émotion de Philippe Saint-André après la mort de Thomas, "un enfant du rugby"

"Moi aussi je l’ai fait ce bal de Crépol." Invité de BFMTV ce jeudi matin, Philippe Saint-André, ancien joueur du XV de France et sélectionneur des Bleus entre 2011 et 2015, a fait part de sa vive émotion après le drame survenu dans ce petit village de la Drôme, endeuillé le samedi 18 novembre par la mort de Thomas, tué par un coup de couteau lors d’une fête communale.

Comme l’adolescent de 16 ans, Philippe Saint-André, originaire de ce département, a porté les couleurs du RC Romans-Péage. "Je suis né dans cette ville (Romans-sur-Isère). C’est beaucoup de douleur. J’ai beaucoup d’amis proches qui étaient dans cette marche hier (mercredi)", a confié l’ex-patron du XV de France, très ému, sur BFMTV.

"Thomas, un enfant bien, un enfant éduqué"

"Il y a beaucoup d’émotions car c’est un enfant. Un enfant du rugby aussi. J’ai eu beaucoup de témoignages. Plein d’amis m’ont dit qu’ils n’étaient jamais sortis comme ça, pour être derrière cette famille. C’est avec beaucoup de tristesse aujourd’hui que je témoigne au nom des Romanais."

“Thomas, il faut savoir que c’était un enfant bien, un enfant éduqué, heureux de vivre, respectueux et fou de rugby, a poursuivi Philippe Saint-André. Il était capitaine des juniors du RCRP. Thomas a été tué dans une barbarie. Imaginez, on est parent d’un enfant de 16 ans qui va dans une fête de village… Moi aussi je l’ai fait ce bal de Crépol, qui est un village tranquille. Vous partez pour danser, pour rire, peut-être pour votre premier flirt… et vous ne rentrez pas à la maison. C’est terrible."

Neuf personnes, dont trois mineurs, ont été interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort de Thomas. L’individu désigné comme étant celui qui a porté le coup de couteau mortel est déjà connu des services de police et justice. Âgé de 20 ans et né d'une mère française à Romans-sur-Isère, il a été condamné à deux reprises: une fois pour recel de vol et l'autre fois pour port d’arme blanche ou incapacitante "de catégorie D sans motif légitime".

"J’espère qu’ils vont être sévèrement punis, car on ne va pas dans un bal avec des couteaux. Quand on va dans une fête de village, on y va pour communier, pour rire et pour partager, a conclu Philippe Saint-André sur BFMTV. Des bagarres? À l’époque, ça pouvait arriver. Mais c’était de bugne à bugne. Ça pouvait être une petite bagarre, des coups de poing, mais jamais de couteau ou de revolvers. Le monde est de plus en plus violent, il y a de moins en moins de repères, l’éducation a été oubliée. (...) Quand il arrive des drames comme ça, c’est désolant et catastrophique."

Article original publié sur RMC Sport