24 Heures du Mans: Ferrari s'adjuge les premiers rounds d'un combat de titans

La Ferrari 83, longtemps en tête des 24 Heures du Mans en début de course, pilotée ici par l'ancien pilote de F1 Robert Kubica (GUILLAUME SOUVANT)
La Ferrari 83, longtemps en tête des 24 Heures du Mans en début de course, pilotée ici par l'ancien pilote de F1 Robert Kubica (GUILLAUME SOUVANT)

Ferrari contre Porsche et Toyota: le combat de titans annoncé pour ce week-end aux 24 Heures du Mans tient toutes ses promesses, mais le tenant du titre Ferrari s'est montré le plus malin et le plus fort dans les premières heures.

Au pointage de 22h00 (20h00 GMT), après six heures de course, la Ferrari N.83 était en tête devant la Porsche N.5 à une cinquantaine de secondes et la Toyota N.8 cinq secondes derrière. Suivaient une deuxième Ferrari et deux autres Porsche.

Mais treize voitures étaient encore dans le même tour, signe que le plateau Hypercar - la catégorie reine - est désormais d'une incroyable densité. L'éventuelle sortie d'une voiture de sécurité, qui permet le regroupement de toutes les voitures dans le même tour, pourrait donc complètement relancer la course quasiment à partir de zéro pendant la nuit.

Les 39 autres voitures sont engagées dans les deux catégories inférieures, les LMP2 et les LMGT3.

Sur les 23 Hypercars au départ, représentant neuf constructeurs différents, 21 étaient encore en piste à 22h00. Les deux Alpine engagées dans l'élite ont dû abandonner à moins d'une heure d'intervalle, visiblement victimes toutes les deux d'un problème moteur.

Pendant ce premier quart de la course, deux des trois Ferrari se sont relayées aux avant-postes. Ne laissant la tête aux Porsche que quelques minutes de temps à autre, au gré des ravitaillements et des changements de pneus ou de pilote.

- Pari gagnant pour Ferrari -

En début de course, les Cadillac ont brillamment donné la réplique aux ténors, mais les voitures américaines avaient reculé au classement à 22h00.

Deux heures après le départ, donné par la légende du football Zinedine Zidane, Ferrari a réussi un superbe coup de poker: alors que des averses éparses tombaient sur certaines portions du circuit, deux des trois voitures italiennes sont restées en piste, en pneus lisses, tandis que la majorité du peloton rentrait aux stands chausser les pneus pluie.

Bien leur en a pris! La pluie a cessé et la piste séché, obligeant la plupart des autres à s'arrêter une deuxième fois pour remettre les lisses. La Ferrari jaune N.83, pilotée par l'ancien pilote de Formule 1 Robert Kubica, s'est retrouvée avec une avance d'une trentaine de secondes qu'elle a ensuite conservée.

Mais la pluie est revenue juste après 22h00, menaçant de rebattre les cartes avant la nuit.

- Gasly et Ocon en touristes -

Ferrari, vainqueur sortant, fait partie des favoris logiques. Mais Toyota, battu l'an dernier, a une revanche à prendre. Et l'écurie japonaise a l'avantage de l'expérience, forte de ces cinq victoires consécutives entre 2018 et 2022.

Porsche, elle, arrive lancée après avoir dominé le début de saison, et possède l'avantage du nombre, avec six Hypercars en course: trois d'usine et trois aux mains d'équipes privées.

Chez les pilotes, Mick Schumacher, le fils de la légende Michael Schumacher, a fait de brefs débuts au Mans au volant d'une Alpine, avant l'abandon de sa voiture vers 21h30. Autre "rookie" des 24 Heures, l'ancienne star du MotoGP Valentino Rossi a pris son premier relais en début de soirée, à bord d'une BMW de la catégorie LMGT3.

D'autres vedettes, sans casque ni combinaison, avaient arpenté la ligne droite des stands avant le départ. Outre Zidane, la foule a pu apercevoir les pilotes Alpine de Formule 1 Esteban Ocon et Pierre Gasly, ainsi que les détenteurs du record de victoires au Mans, Tom Christensen (9 victoires) et Jacky Ickx (6).

L'espoir d'assister à une course spectaculaire et indécise jusqu'au bout a attiré une foule énorme. Les organisateurs tablent sur 325.000 spectateurs durant le week-end, un record selon eux.

cpb-hdy/jde