À Paris, un front désuni manifeste contre l’extrême droite
Alors qu'à droite, l'union n'est pas à l'ordre du jour, la gauche avait réussi à déjouer les pronostics avec la création d'un « front populaire » en quelques jours. Attendue par tous les militants de gauche, la manifestation de ce samedi contre l'extrême droite a réussi à réunir 75 000 manifestants, quand la CGT parle de 250 000 participants.
Pourtant si le cortège a déambulé dans les rues de Paris dans le calme, une tension certaine était présente dans le carré des personnalités en tête de cortège. Deux sujets viennent éclipser la raison de cette manifestation : l'éviction par Jean Luc Melenchon de plusieurs députés sortants et l'investiture de plusieurs personnalités décriées.
La crainte d'une victoire du RN
Dans le cortège, Théo, 19 ans, étudiant en psychologie, semble perplexe quant aux élections à venir : « la victoire est loin d'être gagnée, on va lutter jusqu'au bout pour que le Rassemblement National ne passe pas ». Si chez les 18-24 ans c'est le front populaire qui arrive en tête avec 54 % des intentions de vote, ce n'est pas le cas pour les Français qui placent le parti de Marine le Pen en tête. Crédité à 29,5 % des intentions de vote, le RN domine de peu l'alliance de gauche avec ses 28,5 %.
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Une estimation qui redonne espoir aux responsables politiques présents dans le cortège parisien. Le député communiste Ian Brossat semble trouver une explication au score du RN : « la [...] Lire la suite