Speranza Scappucci : « La barrière qui empêchait les femmes d’être cheffes d’orchestre n’existe plus »

Speranza Scappucci, à la tête de l’orchestre de l’Opéra de Paris dans Don Pasquale de Donizetti.  - Credit:DR
Speranza Scappucci, à la tête de l’orchestre de l’Opéra de Paris dans Don Pasquale de Donizetti. - Credit:DR

Il y a un an, le public parisien découvrait avec ravissement la « Maestra » Scappucci à l'Opéra Bastille, où elle dirigeait Les Capulet et les Montaigu avec un mélange idéal de lyrisme et de rigueur. « Ça a été pour moi une rencontre magnifique avec l'orchestre de l'Opéra de Paris, une grande entente, je suis heureuse de cette deuxième collaboration ! » nous confie d'emblée la cheffe d'orchestre romaine dans sa loge de l'Opéra Garnier, où elle retrouve l'orchestre pour le Don Pasquale de Donizetti (jusqu'au 13 octobre). Cette histoire de vieux barbon pris à son propre piège convient parfaitement au tempérament de Speranza Scappucci : c'est une vraie « comédie à l'italienne », légère et grave, drôle et profonde, une sorte de film de Dino Risi avant l'heure… L'écrin idéal pour celle qui vit ces temps-ci une reconnaissance à la hauteur de son talent exceptionnel : elle a été la première Italienne à diriger au Teatro alla Scala de Milan, au Met de New York et au Staatsoper de Vienne et sera cheffe invitée pour la saison 2025-2026 à la Royal Opera House de Londres. Elle est même devenue une star de la télévision italienne avec une émission intitulée La gioia della musica… Une joie qu'elle nous invite à partager.

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Le Point : On vous connaît comme une spécialiste du bel canto… Quel regard posez-vous sur Don Pasquale ?

Speranza Scappucci : Je trouve que c'est un vrai chef-d'œuvre ! Chez Donizett [...] Lire la suite