Des sources à Washington suggèrent que le sabotage de Nord Stream pourrait être dû à un “groupe pro-Ukraine”

“De nouvelles informations du renseignement, dont ont pris connaissance des responsables états-uniens, suggèrent qu’un groupe pro-Ukraine a mené l’attaque de l’an dernier contre les gazoducs Nord Stream”, rapporte ce 7 mars The New York Times.

Les sources du quotidien, anonymes, “affirment qu’elles n’ont aucune preuve d’une implication du président ukrainien Volodymyr Zelensky ou de ses principaux collaborateurs, ni que les coupables aient agi sous l’ordre d’un responsable du gouvernement ukrainien”. Pour le journal, ces sources “laissent ouverte la possibilité que l’opération ait été conduite clandestinement, par l’intermédiaire d’une force liée au gouvernement ukrainien ou à ses services de sécurité”.

À ce stade, les informations sur le sabotage restent floues et incertaines. Les sources du journal elles-mêmes sont “divisées quant au poids à [leur] accorder”. Elles évoquent seulement “la première piste significative émergeant des multiples enquêtes menées dans la plus grande confidentialité”.

Les responsables interrogés par le New York Times pensent “que les saboteurs étaient très probablement ukrainiens ou russes, ou un mélange des deux”. Ils disent n’avoir aucun indice d’une implication du gouvernement russe, qui avait fait l’objet de soupçons après les explosions.

Des soupçons dans plusieurs directions

Comme le rappelle le journal, depuis que ces explosions ont endommagé les gazoducs Nord Stream 1 et 2, en septembre dernier près de l’île danoise de Bornholm, “les spéculations sont allées bon train”. La Pologne et l’Ukraine ont accusé sans preuve Moscou, qui de son côté a mis en cause le Royaume-Uni, “sans preuve là aussi”.

Le mois dernier, rappelle aussi The New York Times, le journaliste d’investigation Seymour Hersh, célèbre et controversé, a publié un article sur la plateforme Substack, accusant les États-Unis d’avoir organisé le sabotage. Ce que dément Washington.

Le sujet reste explosif. “Toute conclusion attribuant le sabotage à Kiev, ou à des entités liées à l’Ukraine, pourrait entraîner un retour de bâton en Europe”, écrit le journal. Notamment en Allemagne, où la population subit la hausse des prix de l’énergie.

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