Soupçons de viols sur mineurs : ce qu'a déclaré Jean-Luc Lahaye avant sa mise en examen

Le chanteur, incarcéré à la prison de la Santé, a décidé de faire appel de son placement en détention provisoire.

Aux enquêteurs qui l'ont interrogé avant son placement en détention provisoire, Jean-Luc Lahaye s'est dit "sidéré" par ce qui lui arrive, niant les faits qui lui sont reprochés. Deux semaines après sa mise en examen pour "viol sur mineurs", de nouveaux éléments du dossier auxquels a pu avoir accès BFMTV permettent d'en apprendre un peu plus sur cette affaire. Et sur ce que lui reprochent les jeunes plaignantes, qui évoquent une des relations sous emprise et des pratiques d'une extrême violence.

Jean-Luc Lahaye défend des relations consenties

Lors de sa garde à vue, le chanteur a bel et bien admis avoir eu des relations sexuelles avec les deux plaignantes, mineures à l'époque. Mais pour lui, ces actes étaient consentis, et va même jusqu'à les présenter comme amoureux, excluant toute forme de violence dans ses pratiques.

Examiné par un psychologue lors de sa garde à vue, ce dernier a noté des "carences affectives", mais "pas de traits pervers ou sadiques" chez le chanteur.

Jean-Luc Lahaye a néanmoins admis qu'il n'aurait pas du dire "oui" à ces relations, marquées dans les deux cas par près de quarante ans de différence.

"Certains pas ont été sautés un peu vite dans la relation" a-t-il fait savoir, évoquant des "pratiques" qui auraient pu être évitées.

Selon nos informations, le chanteur avait été mis au courant dès 2020 de la volonté des deux jeunes femmes d'entamer une action en justice à son encontre. En octobre de la même année, il avait adressé un mail à l’une d'entre elle, lui demandant "que cherches-tu exactement?". Une source proche du dossier nous confie d’ailleurs que le chanteur n'exclut pas une vengeance par dépit amoureux.

Une victime présentant une lésion traumatique

Les plaignantes, elles, évoquent une "emprise de la part du chanteur", alors qu'elles n'étaient qu'adolescentes.

Une information révélée par Le Parisien, confirmée à BFMTV, vient ajouter une dimension supplémentaire à ces accusations. Les relations sexuelles entre le chanteur et les jeunes femmes auraient été marquées par leur caractère extrêmement brutal. Une des victimes a ainsi été examinée et présente une lésion traumatique irréversible à une partie intime, qui est compatible avec ce qu'elle a décrit auprès des enquêteurs.

La première plaignante, liée à la première condamnation de Jean-Luc Lahaye en 2015, avait déclaré en 2018 à la police "j’étais jeune et amoureuse". Elle n’évoquait à l’époque pas de viols.

La deuxième, lors de ses premières auditions, évoquait simplement sa séparation avec le chanteur à la suite du refus de ce dernier de faire d'elle son "officielle". "Il ne voulait pas aller au restaurant avec moi. Il ne voulait pas que notre relation soit officielle. On ne voulait pas la même chose. On s'est séparés en se disant qu'on resterait amis".

Elle a depuis requalifié les faits en viols.

Incarcéré à la prison de la santé

Depuis sa cellule de la prison de la Santé, le chanteur n'a pas le moral et ne s'alimente presque plus, font savoir ses proches.

Il est incarcéré dans un quartier spécial aux côtés de Georges Tron, notamment, et a décidé de faire appel de son placement en détention provisoire. La cour d’appel de Paris à jusqu’au 25 novembre pour se prononcer sur la question.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Jean-Luc Lahaye en garde à vue dans une affaire de viols sur mineures