Song Cha, l’alcool de thé des empereurs

De surprenantes eaux-de-vie, très fidèles aux thés d'origine, d'une grande précision aromatique et d'un remarquable équilibre de saveurs.  - Credit:Dr
De surprenantes eaux-de-vie, très fidèles aux thés d'origine, d'une grande précision aromatique et d'un remarquable équilibre de saveurs. - Credit:Dr

Sociologue, maître de conférences à l'université Grenoble-Alpes, Yves Nicolas-Leseux dirige plusieurs masters à l'Institut de la communication et des médias avant de développer certaines de ces formations à l'étranger. Collaborant avec des universités chinoises, il découvre qu'au pays du thé, il n'existe pas d'eau-de-vie issue de cette plante. Il raconte : « Je goûtais des alcools qui ne me plaisaient pas, l'idée de créer un spiritueux à base de thé a fait son chemin… À la retraite, je me suis lancé dans l'aventure. » Il se forme alors de façon empirique, fait des essais, élabore ses premières moutures chez un distillateur qui l'accueille et met au point ses recettes.

 - Credit: ©  Dr
- Credit: © Dr

Les thés font d'abord l'objet d'une macération avant d'être distillés. Réduits à 40°, ils sont ensuite colorés, de façon naturelle, à partir de décoctions de feuilles de thé. © Dr

Trois spiritueux sont aujourd'hui commercialisés et trois autres sont en préparation. « Le nom Song Cha signifie en chinois le thé des Song », précise Yves Nicolas-Leseux. C'est sous la dynastie des Song, il y a quelque mille ans, qu'un poète du nom de Su Dongpo a mis au point, dans les dernières années de son existence, un distillat à base de thé. Le succès de sa recette n'a guère dépassé les limites de la grotte où il s'était retiré après une vie bien remplie de peintre, calligraphe, juge, gouverneur et précepteur du futur empereur Zhezong. Le nom de mes thés, c'est un peu un hommage que je lui rends. »

À LIRE AUSS [...] Lire la suite