Il y a un soleil artificiel dans la campagne : voici le projet ITER

« ITER, c’est un rêve, c’est une histoire d’amour », nous confie Katerina Komissarova. Elle est la coordinatrice du chantier de ce projet scientifique considéré comme le plus « grand » du monde à l’heure actuelle, par sa taille (42 hectares), son budget (pas moins de 19 milliards), sa temporalité (son histoire remonte à 2001) et… sa complexité.

Car ITER consiste ni plus ni moins à construire un soleil artificiel. Derrière ce surnom, proche des films de science-fiction, se cache en réalité un réacteur à fusion nucléaire — soit l’inverse de la fission nucléaire actuellement utilisée dans les centrales nucléaires. Nous avons visité ce lieu unique au monde dans l’épisode 2 de La France du futur, notre série documentaire soutenue par le Centre national du cinéma et de l’image animée.

À regarder sur notre chaîne YouTube :

Comment fonctionne la fusion nucléaire au cœur d’ITER ?

ITER n’est pas n’importe quel type de réacteur à fusion nucléaire : c’est un tokamak. Il agit par confinement magnétique et prend la forme d’un donut. Cet anneau est une chambre à vide, dans laquelle on doit insérer quelques grammes de deux isotopes de l’hydrogène : du deutérium et du tritium.

Un intense courant et des systèmes de chauffage extérieurs, par injection de micro-ondes ou de faisceaux de particules, viennent alors chauffer et mettre sous pression ces atomes légers.

[Lire la suite]

Crédits photos de l'image de une : Source : Louise Audry / Numerama