SNU : le gouvernement veut aller prochainement vers une « obligation et généralisation »

Le gouvernement veut aller prochainement vers une « obligation et généralisation » du SNU (Photo de la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU, Prisca Thévenot)
CHRISTOPHE ENA / AFP Le gouvernement veut aller prochainement vers une « obligation et généralisation » du SNU (Photo de la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU, Prisca Thévenot)

SNU - Prisca Thévenot, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU depuis le dernier remaniement ministériel mi-juillet, réitère son souhait, son projet de faire du Service national universel « un passage républicain pour toute une génération ». Interrogée par Brut mardi 20 septembre, elle a dit vouloir tendre « vers une obligation qui sera une généralisation ».

Elle précise toutefois que les modalités de cette généralisation restent à définir. « Nous devons faire un pas de côté pour regarder comment travailler les modalités pour aller vers une généralisation, mais également faire un pas de co-construction avec les jeunes pour que cette politique publique soit leur politique publique. » Elle ne donne toutefois pas de calendrier précis.

Il n’y aurait « rien de pire » que de forcer un jeune à faire le Service national universel (SNU) qui doit être « volontaire et voulu », avait assuré la secrétaire d’État en août.

« Il n’y aurait rien de pire que de forcer un jeune à aller faire le Service national universel, ça serait je pense même contre-productif », déclarait-elle sur Franceinfo. « Mettons en place tous les moyens pour que ce soit quelque chose de volontaire et de voulu ».

« Pas un tabou »

Le SNU, promis par le président Emmanuel Macron dès sa campagne de 2017, visait initialement -comme son nom l’indique- à être universel, donc généralisé et obligatoire sur le modèle du service militaire d’autrefois. Mais, mis en place en 2019, il ne concerne pour l’instant que des jeunes volontaires et sa généralisation se heurte à de vives résistances.

La prédécesseure de Prisca Thévenot, Sarah El Haïry, avait encore estimé en juin qu’une obligation n’était « pas un tabou », même si cette perspective a semblé s’éloigner avec l’annonce, faite au même moment, que le SNU serait proposé à partir de 2024 de manière facultative aux élèves en classe de Seconde sur leur temps scolaire.

Le nombre de jeunes volontaires reste très minoritaire. Ils n’étaient que 32 000 en 2022, sur plus de 600 000 jeunes éligibles.

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