Simplification administrative, les professionnels de santé disent oui !

C'est le nouveau mantra des ministres et du premier d'entre eux, Gabriel Attal. Quelle bonne idée de procéder à une simplification administrative ! Elle est si brillante qu'elle a été reprise par presque tous les gouvernements depuis la présidence de Nicolas Sarkozy jusqu'au désormais célèbre choc de simplification promis par le président François Hollande.

Et, comme on a le droit de rêver un peu, gageons que la santé, très (sur)administrée dans notre pays, n'échappera pas au grand coup de râteau de la simplification tant attendue. Il fait bon de rêver à un monde où la charge administrative entrerait en décroissance tant tout semble être « processisé » dans le quotidien des professionnels de santé. Ces derniers, outre la tutelle de l'Assurance maladie, avec laquelle ils sont conventionnés, doivent affronter les frasques de l'administration fiscale, dont l'inventivité déclarative est à la limite de l'incontinence.

Nomenclature à 80 actes

Les exemples de la folie administrative ne manquent pas, à l'instar de la nouvelle nomenclature des actes professionnels (NGAP) à l'usage des masseurs-kinésithérapeutes. Cette NGAP liste l'ensemble des actes réalisables et leurs cotations par les kinésithérapeutes. Une nouvelle version est entrée en vigueur le 22 février dernier et le choc de complexification a été violent car de 20 actes présents dans l'ancienne version la nouvelle en dispose de 80 !

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