Le siège de Camaïeu à Roubaix occupé par des salariés après la liquidation judiciaire

Le siège de Camaïeu à Roubaix, photographié ici le 20 mai 2020.
DENIS CHARLET / AFP Le siège de Camaïeu à Roubaix, photographié ici le 20 mai 2020.

DENIS CHARLET / AFP

Le siège de Camaïeu à Roubaix, photographié ici le 20 mai 2020.

SOCIAL - « On veut montrer que l’entreprise nous appartient, qu’on n’est pas responsables de cette situation, que c’est l’actionnaire qui est responsable ». Le délégué de la CGT Thierry Siwik, accompagné d’une trentaine de salariés de l’entreprise de prêt-à-porter féminin, ont pénétré sur le parking du siège de Camaïeu ce mardi 4 octobre.

Ils ont arraché un grillage pour pénétrer sur le parking du siège. Ils ont ensuite gagné le hall, sans intervention des vigiles, avant d’occuper les lieux, affirmant vouloir y rester dans l’immédiat. « Cela fait partie du rapport de force, sinon on ne sera pas entendus », a expliqué à l’AFP Thierry Siwik.

Une cinquantaine de salariés, certains revêtus de gilets CGT, s’étaient auparavant rassemblés à l’extérieur pour écouter l’avocat de la CGT, Me Fiodor Rilov, leur proposer d’entamer une procédure contre la direction. « Je comprends leur colère. C’est hyper triste. La société ne méritait pas de disparaître », a réagi la directrice générale de Camaieu, Sandrine Lilenfeld, présente sur place.

« Nous allons lancer deux procédures, la première pour trouver des documents sur les opérations financières qui ont eu lieu au sein de Camaïeu depuis trois ans, entre la société Camaïeu et d’autres sociétés du groupe auxquelles l’entreprise appartenait », a expliqué Fiodor Rilov à France 3 Hauts-de-France. Cela permettra d’identifier des responsabilités, car le sentiment chez les salariés c’est que les engagements n’ont pas été tenus. Il n’est pas exclu que des fonds qui n’étaient plus dans la société ont été pris ! ». 

L’État s’engage à « accompagner les salariés »

En cessation de paiement deux ans après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise, Camaieu, qui emploie quelque 2 600 salariés - dont un demi-millier à Roubaix - a été mis le 28 septembre en liquidation par le tribunal de commerce de Lille, et ses activités mises à l’arrêt le 1er octobre.

Dès le couperet tombé, le ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure s’est engagé à « accompagner les salariés ». Il a dit espérer des offres de reprise « qui pourraient être issues du processus de liquidation » pour une partie des activités.

​Des reclassements pourraient aussi être envisagés au sein des autres enseignes de HBP - l’actionnaire de Camaieu qui l’avait repris en 2020 - parmi lesquelles GO Sport et la Grande Récré. Des perspectives qui n’ont pas été confirmées par la direction.

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